2011 pourrait être plus difficile pour l’économie (20/01/2011)

Les leçons de "la crise des subprimes" ont-elles été tirées? Ne leurre-t-on pas l'opinion en s'illusionnant sur la "reprise" économique? Est-on prêt à remettre en cause les mécanismes d'une économie néo-libérale axée exclusivement sur le profit, sur la spéculation, sur l'endettement, malgré les retours de manivelle récents et les dégâts qu'ils ont provoqués? A-t-on vraiment tiré les leçons de la crise ou est-on déjà revenu aux vieux démons d'un libéralisme échevelé? Ne serait-ce pas le moment de réfléchir à d'autres voies de développement qui placeraient le respect de la personne au centre des préoccupations, et en corollaire, la préservation de son environnement?

L’OCDE soutient que la croissance traversera un trou d’air l’année prochaine Tribune de Genève | 19.01.2011 | 00:17

Avec une foison de chiffres et de graphiques, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a indiqué hier dans son rapport sur les perspectives économiques que la croissance mondiale s’essouffle et qu’un ralentissement aura lieu d’ici à la fin de l’année, en 2011, voire en 2012.

En gros, rien de très nouveau, puisque bon nombre d’experts ont lancé ces dernières semaines de nombreux signaux d’alerte allant dans ce sens. Et comme suspecté jusqu’ici, le rapport confirme que les pays riches sont les mauvais élèves. La croissance dans les pays industrialisés devrait atteindre 2,8% cette année puis se restreindre à 2,3% dès 2011.

L’Occident à la peine

Si la zone euro devrait tenir le coup, le ralentissement atteindra surtout les Etats-Unis et encore plus le Japon. Pour ce dernier, la rechute estimée est particulièrement marquée, avec une croissance à 3,7% en 2010 contre seulement 1,7% l’an prochain puis 1,3% en 2012.

Pas de panique pour autant: l’OCDE reste convaincue que «la reprise est toujours sur les rails. Elle sera juste plus hésitante», a déclaré hier dans une conférence de presse Angel Gurria, secrétaire de l’organisation internationale. Ce dernier avoue pourtant que des «incertitudes» demeurent et surtout que «certains pays sont arrivés à bout de souffle en termes de relance et que désormais il sera nécessaire de mettre en place un plan d’assainissement budgétaire strict au plus tard en 2011».

Les 600 milliards de dollars que les Américains viennent d’injecter dans l’économie laissent dubitatif quant à la portée de ce genre de message. «L’endettement public atteint des records historiques dans plusieurs pays, ce qui n’est pas viable», précise l’OCDE.

Du côté des anciennes nations communistes devenues membres de l’Union européenne, les économies se redressent, selon la Banque mondiale (BM). Mais leur croissance dépend fortement de la situation en Europe occidentale. En comparaison de leurs voisins de l’Ouest, ces pays devraient croître de manière plus forte. (suite de l'article)

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