La dhimmitude, future condition des Européens ? (14/02/2011)

Sur le Salon Beige : "La dhimmitude, une pression indirecte pour adhérer à l'Islam"

Lors du colloque sur les chrétiens d'Orient à Lille, ce week-end, Annie Laurent a évoqué la dhimmitude sans langue de bois :

"L'Islam, rappelle t-elle, est un système politico-socio-religieux. Un tout globalisant, sans distinction des domaines. La laïcité y est un principe inconnu, y compris la distinction entre le pouvoir temporel et spirituel. Un Dieu transcendant, inaccessible même au Paradis, qui ne peut recevoir en aucun cas le nom de Père. Le Coran, parole de Dieu incréée préexistante au monde, consubstantielle à Dieu, ne peut donc en aucun cas être critiqué. C'est ce même Coran qui indique la position à tenir quant aux autres religions. "Vous êtes certes la meilleure communauté suscitée pour les hommes," indique la sourate 3 au verset 10. Le juif ou le chrétien, croyant en Dieu mais accusé d'avoir falsifié sa religion, reçoit un statut de dhimma, entre protection et assujetissement. En ce sens, l'Islam est tolérant - c'est à dire condescendant. C'est un contrat par lequel l'Oumma -la communauté musulmane- accorde l'hospitalité aux dhimmmi, à condition qu'ils acceptent la suprématie de l'Islam. Contrat léonin : en effet, il est totalement imposé par une partie à une autre, pour en faire des citoyens de seconde catégorie. Il s'agit en fait d'une pression indirecte pour adhérer à l'Islam. Si la dhimmitude est officiellement interdite par l'Empire Ottoman à la fin du XIXème siècle, elle est encore appliquée de facto dans la plupart des pays musulmans : blocages administratifs, interdiction d'évangéliser, interdiction d'épouser une musulmane etc.. Les chrétiens, regrette Annie Laurent, ont "parfois intériorisé leur situation de dhimmitude : ils mentent sur leurs conditions en disant que tout va bien, mais dès qu'ils peuvent parler en privé, montrent un autre discours".

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