Quand le monde journalistique perd le sens de la dignité (15/02/2011)

OPINION (n'engageant pas la ligne éditoriale du blog)

La mort d'une jeune mère de famille, belle et séduisante par surcroît, après avoir lutté contre le cancer avec beaucoup de courage, ne devrait pas être instrumentalisée, dans quelque sens que ce soit. Que, par le passé, elle se soit fourvoyée dans une formation nationaliste et extrémiste flamande (dont elle n'avait pas épousé toutes les thèses), n'aurait pas dû conduire des commentateurs à tenir des propos inadéquats.

Dans des circonstances comme celles que traverse notre pays, les nerfs sont à vif et les passions prêtes à se déchaîner; il n'est donc pas opportun d'émettre des condamnations et des jugements devant le cercueil d'une personne bénéficiant d'une immense empathie au sein de sa communauté, empathie qui dépasse largement le cadre de ses (anciennes) adhésions politiques.

Que des extrémistes djihadistes aient tenu à son endroit des propos inacceptables (d'ailleurs dénoncés par ceux qui luttent contre le racisme et la xénophobie) relève du fanatisme et de la provocation. Que la RTBF ait stigmatisé Madame Morel dans ces circonstances relève de l'indécence et d'une absence totale de sens de la dignité.

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