La nouvelle évangélisation à Liège ? (15/02/2011)
Le Diocèse de Liège annonce les prochaines conférences données par deux de ses « orateurs-maison ».
L’une, organisée par le doyenné de Spa, le 24 février au Foyer de Charité de Nivezé, a pour titre : « Sacrement de l’Eucharistie : les mots qui fâchent ». Le conférencier, Dominique Martens, élucidera, nous dit la publicité, « tous les mots de la messe qui font difficulté, fâchent ou rebutent ». Il est bien placé pour en parler puisque ce prêtre, désormais marié, a renoncé à l’exercice de son sacerdoce, comme il nous l’explique lui-même ici :
Télécharger le PDF [Dominique Martens | fr] - www.pretresmaries.eu
Ceci ne l’empêche pas d’être un théologien rompu aux jeux de l’esprit : il fut professeur au séminaire de Liège et il l’est aujourd’hui à l’Institut « Lumen Vitae » et à l’Université Catholique de Louvain.
Un autre Dominique prend place, lui, dans le cycle des conférences de la paroisse du Sart-Tilman : le 17 février, Dominique Collin présentera, une fois de plus, son essai « Pour un christianisme parabolique » publié aux éditions « Fidélité » et dont il a lui-même situé le contenu (si l’on ose ce vilain mot) dans une « tribune » du journal la Libre Belgique. Extraits :
« (…) Un christianisme parabolique parlerait de l’homme, de la vie, des dimensions concrètes et élémentaires de l’existence. Bien sûr, il oserait encore dire Dieu, mais à la manière des paraboles qui le rendent si parlant sans le définir (…). Il ne s’inquiéterait pas inutilement de la sécularisation de notre monde globalisé et de la baisse conséquente de ses "effectifs", mais il se réjouirait plutôt de ce que d’innombrables hommes et femmes vivent du souffle de l’évangile, à l’intérieur comme en dehors de l’Eglise (…) et il laisserait enfin les chrétiens devenir adultes, responsables de l’écoute de la Parole, de son interprétation, de sa vérification dans la vie. De fait, le langage parabolique autorise différents niveaux de compréhension et appelle - osons le mot - la "démocratie". Lire l’article complet sur :
http://www.lalibre.be/debats/opinions/article/581855/pour...
Faut-il ajouter que l’auteur-conférencier ne croit ni au diable (« il n’est pas un être spirituel opposé à Dieu mais une personnification littéraire de tout ce qui nous divise » (Pour un christianisme parabolique, p.73), ni à l’enfer : « nous n’avons pas besoin, écrit-il, de cette fantasmagorie » ( idem, p. 90), quoiqu’il admette que la vie puisse « se condamner » à un enfermement et à une solitude tragique, mais le mot « vie éternelle » n’apparaît jamais sous sa plume et il met le mot péché entre guillemets.
Le Père Dominique Collin fait partie de l'équipe des dominicains qui a quitté Rixensart pour répondre à l’appel de Mgr Aloys Jousten. Celui-ci leur a confié, au centre de Liège, l’église et les cloîtres de Saint-Jean l’Évangéliste, d’où ils puissent assurer, entre autres, la « pastorale » des étudiants. Dominique Collin est l’un des responsables du projet « Logos » destiné à ceux-ci.
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Commentaires
Dire que les dominicains avaient pour mission première de lutter contre les hérésies,quelle honte!L'Eglise Catholique de Belgique marche vraiment sur la tète d'autant que Jésus Christ selon l'évangile de ce dimanche(sermon sur la montagne)est le fantasmagoriste en chef,qui de plus reconnait l'existence de satan!Il est vraiment temps que certains quittent L'Eglise Catholique et aillent professer leurs théories fumeuses ailleurs!
Écrit par : Thierry | 15/02/2011
A Liège, pour être bien en cour, il faut afficher des idées à l'opposé de celles du Magistère et du nouvel archevêque. Qu'un prêtre retourné à l'état laïc aille "expliquer" la messe dans un foyer de charité a de quoi faire se retourner Marthe Robin dans sa tombe. Qu'un dominicain devenu le "phénix des hôtes de ce bois" aille propager le fruit de ses cogitations peu orthodoxes aux quatre coins du diocèse avec la bénédiction de l'évêque a de quoi surprendre. De ce diocèse ne viennent que de mauvaises nouvelles : départ des soeurs apostoliques de la Communauté Saint-Jean, départ des carmélites de Méhagne, extinction de la vie monastique au Val-Dieu, numéros de cirque à la cathédrale, silence radio quand partout on organisait des célébrations pour la vie, la Fête-Dieu réduite à rien dans le diocèse qui l'a vu naître, des obsèques sans prêtres, etc. Quelle tristesse!
Écrit par : candide | 15/02/2011
Le projet "Logos" tel qu'il est présenté sur le site des dominicains :
Au commencement était la Parole
et la Parole était Dieu...
La Parole est au coeur de l’être humain : sans elle, il ne peut devenir Sujet.
C’est - nous le croyons - l’unique projet de Dieu : que l’humain naisse d’une Parole de liberté et d’accomplissement.
C’est la chance que nous avons de vivre dans des sociétés sécularisées : en nous passant très bien de religion, nous sommes peut-être plus ouverts à une Parole qui vient de loin en nous ; Parole qui ouvre un chemin de liberté ; Parole qui inaugure un renouvellement de nos relations, de notre manière d’être au monde.
Car il y a urgence ! Les défis auxquels est confrontée l’humanité sont sans précédents et risquent de nous anéantir si nous ne nous réveillons pas.
Logos, un projet à inventer ensemble pour - à notre échelle - faire passer une Parole libre, critique, radicale, joyeuse, ouverte, incarnée, fraternelle.
La spiritualité permet de se poser de bonnes questions et de mieux répondre ainsi aux enjeux de l’existence.
Alors, si tu désires - au cours de tes études supérieures - prendre le temps de questionner différemment ta vie, le monde et - pourquoi pas - Dieu, rejoins le Projet Logos.
Le Projet Logos est une proposition des dominicains de Liège.
Écrit par : ALCESTE | 15/02/2011
Espérons qu'à Rome, on est au courant de la déglingue à Liège qui n'est pas fortuite mais organisée par des clercs qui ne sont plus catholiques depuis longtemps mais auraient mieux leur place dans l'hyper-protestantisme américain.
Il faut prier car dans un ou deux ans, le siège épiscopal sera vacant. On nous a présenté la venue des Dominicains comme une chance, j'ai ici une feuille de messe de ladite communauté avec un "Credo-contemporain" (par Yves Burdelot).
Une autre feuille de messe de l'unité pastorale St lambert où l'abbé Bodeson encourage la lecture du livre de Mgr Rouet dont la lettre de démission vient d'être acceptée avec empressement à Rome
. J'ai pu entendre de la bouche d'un prêtre qu'"il pensait bien que l'on se jugerait nous-même", par la suite, il a été nommé doyen.
Un autre prêtre, un peu après la tempête médiatique du caoutchouc, nous a dit "qu'avant, la nature dominait l'homme mais maintenant, l'homme dominait la nature".
La liste est longue de ces dérapages et on se demande encore pourquoi les gens ne vont plus à l'église ou quand c'est possible, se réfugient dans la Tradition.
Écrit par : Astrid | 16/02/2011
Malheureusement ,pour ces clercs,le centre ,la mesure et la finalité du monde n'est plus le Christ,mais bien l'ego!Ces personnes n'hésitent pas à aller allègrement à l'encontre du Seigneur en personne,alors je ne vous parle pas de ses Apotres qui sont pourfendu au quotidien,des qu'un de ces"prètres" ouvre la bouche!
Écrit par : Thierry | 16/02/2011