Une réflexion à brûle-pourpoint sur la presse catholique (20/02/2011)

imagesCA1FZT48.jpgDepuis la création de la Bussola Quotidiana, le 8 décembre 2010, fête de l'Immaculée Conception (cf Faire-part de naissance), Vittorio Messori tenait quotidiennement une brève chronique de quelques lignes, dictée à la rédaction par téléphone, qu'il avait baptisée non sans humour, "Apéritif" (…). Le blog Benoit et moi signale que cette semaine, Messori a décidé de remplacer le rythme quotidien, par un rythme hebdomadaire, avec une réflexion plus roborative, sous le titre... A table! (…). La chronique prend la forme d'un échange avec son ami Andrea Tornielli, qu'il connaît bien pour avoir écrit un livre avec lui, "Perchè credo" (non traduit en français; voir aussi ici). Les deux compères passent en revue les évènements de la semaine: on n'échappe pas aux frasques de Berlusconi (…) mais il est aussi question de la deuxième partie du Jésus de Nazareth de Benoît XVI, dont la sortie est annoncée pour le début mars. C'est le point de départ d'une réflexion sur la presse catholique que notre consoeur de « Benoît et moi » a traduite et dont nous reproduisons des extraits ci-dessous :

« Je crois que si le Pape a écrit deux livres sur le Jésus historique, livres non pas de méditation, mais d'exégèse, il le fait pour nous rappeler à l'essentiel de la foi. Une foi qui, nous ne devons pas nous le cacher, est en danger. C'est comme s'il nous disait que nous devrions cesser de nous concentrer sur les conséquences de la foi. C'est la foi qui manque, qui s'éteint, qui cède. Je pense que c'est le vrai problème, en dépit du fait que beaucoup, y compris dans la hiérarchie, ne semblent pas en être conscient (…).

« Si la foi est perdue, c'est aussi la pensée chrétienne qui disparaît, la vision chrétienne du monde, la perspective chrétienne sur l'histoire et aussi sur l'information. (... ) C'est justement pour cette raison que la presse catholique finit par être inutile, car elle risque de singer, de façon anachronique et provinciale, les positions et la mentalité de l'idéologie dominante. On m'envoie, sans que je les aie demandés, de nombreux journaux et magazines... Souvent , je les jette sans même ouvrir l'enveloppe de cellophane, parce que ce sont des pages officiellement "catholiques" mais en fait remplies de "buonisme" (angélisme), d'engagement pour l'environnement, d'exhortations générales à la vertu, de répétition des arguments du politiquement correct »

Ce phénomène n’est pas limité à l’Italie, à l’Allemagne ou à la France : il est général, et n’est d’ailleurs pas peuplé que d’anges en sucre. Il suffit de lire la presse périodique belge d’origine chrétienne, alimentée ou non par des capitaux diocésains.

Lire ici : Messori passe à table

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