L’Église et l’État, hier, aujourd’hui et demain. (24/02/2011)

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Selon la doctrine catholique traditionnelle (avant les embrouilles conciliaires), les pouvoirs spirituel et temporel sont distincts, mais non séparés, c'est-à-dire qu'ils ne doivent pas s'ignorer ou se faire la guerre, mais s'entr’aider et collaborer, pour le bien commun, Dieu étant à l'origine des deux pouvoirs qui devront lui rendre des comptes.

A l'époque du Christ, il y avait :

-Rome qui confondait les deux pouvoirs, puisque l'empereur faisait aussi office de "grand pontife" et qu'un culte à l'empereur divinisé avait été progressivement institué ;

- l'idéal juif où le pouvoir civil aurait été également assumé par le Grand-Prêtre et la caste   sacerdotale.

          Dans le premier cas, on parle de "césaro-papisme", dans le second de "théocratie".

-Le danger du césaro-papisme est la création d'une véritable "religion civile", c'est-à-dire d'une idéologie à la mode qui fait office de religion à la place de la religion véritable et qui sert en réalité le pouvoir et les puissants quasi-divinisés.

-Le danger de la théocratie est qu'elle fourvoye la religion véritable dans des conflits et des intérêts purement humains pas toujours très honnêtes, au risque de perdre la transcendance et la vérité du message religieux.

          On doit noter que c'est le christianisme qui, pour la première fois, a clairement distingué les deux pouvoirs.

          Aujourd'hui, l’Islam rêve de théocratie et les Etats modernes occidentaux, chinois (autrefois communistes) etc ... tendent vers le césaro-papisme, en reléguant la véritable religion dans le domaine privé et en la remplaçant par une religion civile : le parti, le grand timonier ou les droits de l'homme ...

Cette grille de lecture si claire d’autrefois n’est-elle pas conforme à la nature pérenne des réalités humaines ?

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