Le christianisme contre l’animisme des pays développés (27/02/2011)

Nous "empruntons" cette réflexion intéressante au site "Le temps d'y penser"

L’animisme que l’on rencontre dans de nombreuses sociétés dites traditionnelles est un ensemble de croyances qui varient beaucoup selon les climats.

Mais toutes ont en commun la conviction que l’homme n’est pas libre de son destin et que sa vie est déterminée par des esprits et des forces surnaturelles plus puissants que lui : le destin, les esprits de la forêts, les zombies, les sortilèges, le soleil, les astres, les âmes des disparus etc.

 

Elles lui sont souvent hostiles et la seule chose qu’il puisse faire est de chercher à les apaiser et éventuellement à acheter leur bienveillance – toujours provisoire – en leur offrant régulièrement des sacrifices, éventuellement humains.

Il est serait néanmoins présomptueux de penser que l’animisme soit le propre des sociétés dites traditionnelles : cela signifierait que les sociétés dites développées ne sont pas concernées. Or, elles le sont et vraisemblablement dans les mêmes proportions.

Et je ne veux pas parler de la superstition individuelle qui fait la fortune des diseuses de bonne aventure et d’escrocs de cette espèce. Je parle de cette forme d’animisme qui, en Europe occidentale, est institutionnalisé, intégré par les classes dirigeantes et qui influe sans même qu’on s’en rende compte le processus décisionnel de ceux qui nous gouvernent.

Chez nous aussi il est acquis que l’homme n’est pas libre de son destin et que sa vie est déterminée par des esprits et des forces surnaturelles plus puissants que lui : son inconscient, ses pulsions sexuelles, les traumatismes qu’il a vécus dans son enfance voire ceux que ses parents lui ont transmis, les conditions de vie économique de son milieu, l’inconscient collectif familial, le déterminisme social et culturel du milieu où il est venu au monde, le sens de l’histoire, l’avènement inéluctable d’une société sans classe, l’âme du peuple dont il est issu, etc.

Parce qu’il est désacralisé et profane, l’animisme occidental n’offre aucune issue pour adoucir un tant soit peu son sort et ne propose comme porte de sortie qu’un nihilisme consumériste et amoral.

C’est par rapport à ces deux formes d’animisme qu’il faut apprécier la radicale nouveauté du christianisme qui, en affirmant que Dieu propose la vie éternelle à chaque homme, affirme du même coup que l’homme est libre et par conséquent responsable de ses choix.

A l’animisme traditionnel le christianisme affirme que Dieu est extérieur à la nature dont il est le créateur et que, par conséquent, il ne se confond pas avec elle. Il affirme également que Dieu est unique et qu’Il n’est pas injuste et capricieux – à l’image des dieux de l’Antiquité – mais qu’au contraire Il nous aime comme un père aime ses enfants et que c’est pour cette raison qu’Il veut notre bonheur et qu’Il respecte notre liberté.

Contre l’animisme occidental contemporain il affirme que nous sommes des êtres libres et que notre conscience morale ne saurait être étouffée par les circonstances extérieures, les structures politico-économiques ou les plis de notre inconscient et que c’est pour cette raison que nous sommes responsables de nos choix.

Par Louis Charles • 25 fév, 2011 • Catégorie: Réflexion faite

 

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