Ce sont souvent les proches du malade qui demandent l'euthanasie (14/03/2011)
"Alors que le débat sur l'euthanasie a tendance à tourner autour de la question du droit de disposer de son propre corps et de sa propre vie, un intéressant éclairage vient d'être apporté par un médecin de famille et gérontologue néerlandais, Ester Bertholet, dans le quotidien chrétien Trouw.
Le « droit de disposer de soi-même » cache surtout le désir de la famille de voir mettre fin à la vie de leur proche, à un moment où la notion est volontiers mise en avant aux Pays-Bas pour justifier l'euthanasie sur des personnes devenues incapables d'exprimer leur propre volonté."
rendez-vous sur le blog de Jeanne Smits pour y découvrir la suite de cette note éclairante...
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Commentaires
Nous publions la réaction de Madame Jacqueline Salenson, militante de l'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (association française militant en faveur de la légalisation de l'euthanasie) et dont on pourra découvrir les positions sur son blog : http://jacqueline.salenson.over-blog.com/
la loi doit permettre à chacun d'exprimer sa volonté et d'être écouté.
c'est fait aux pays bas et en belgique, luxembourg
pourquoi affirmer une contre-vérité sur des euthanasies légales qui seraient non demandées:
il n'y a aucune loi permettant l'euthanasie sur une personne qui ne l'a pas demandée expréssément, ni aux pays bas, ni en belgique, ni ailleurs
toute euthanasie faite ainsi enfreindrait la loi et serait condamnable
ensuite, qui a écrit ses directives anticipées ou testament de fin de vie?
très peu de personnes à l'heure actuelle...
pourtant c'est essentiel
comment voir ses volontés respectées si on ne les jamais écrites?
l'écrit reste, les paroles s'envolent et sont plus facilement interprétées différemment selon celui ou celle qui entend...
l'important est que chacun réfléchisse dès sa majorité légale (18 ans en france) à ce qu'il souhaite et ne souhaite pas comme agonie, fin de vie médicalisée ou non.
pas de difficultés pour croire celui qui a écrit ce qu'il pense, ce qu'il veut depuis des années, le répétant sans cesse...
il faut faire connaitre cette disposition légale et favoriser la réflexion de chacun sur sa mort et sa fin de vie.
cette réflexion suppose la connaissance de la mort des autres, de leur agonie, que chacun aille voir dans les maisons de retraite, dans les hôpitaux...
peu importe ce que pense ou souhaite "la famille", entité qui n'en est pas une, souvent déchirée entre opinions diverses entre ses membres...
ce n'est ni au médecin (c'est le cas en france) ni aux familles de décider du sort et de l'agonie de quelqu'un,
dès lors qu'il a écrit ses volontés, respectons les!
pour ceux qui n'ont jamais rien écrit, on peut essayer de savoir ce qui s'est dit, mais ce n'est pas facile et pas forcément fiable..., alors c'est au médecin de faire pour le mieux:
ne pas prolonger l'agonie (encore trop souvent le cas, surtout
dans les soins palliaitfs français, qui font très souvent de l'acharnement "palliatif")
ne pas laisser souffrir
"la famille" ne doit rien avoir à faire là-dedans...mais je connais davantage de gens intéressés par une agonie prolongée que par un héritage qui parfois met 10 ans à se concrétiser..
que d'épouses, que de concubines et concubins intéressés par le prolongement de la vie du compagnon (ou compagne) puisque, à sa mort, ils perdent la retraite complète, voire revenus et logement pour des concubins non officiels
or la mort est plus difficile pour les femmes... plus souvent seules à la fin de leur vie, plus souvent insécurisées lors de la mort du compagnon...
je ne jette pas la pierre à celles qui préfèrent jouer les veuves éplorées et faire durer l'agonie de leur compagnon-tiroir caisse...
mais la médecine ne doit pas participer au détournement des fonds de la collectivité à cet usage
il faut penser à protéger ces femmes.
mais aussi à ne pas prolonger les agonies
il faut savoir que la médecine moderne, souvent privée, travaillant avec des maisons de retriate privées, gagne beaucoup d'argent à faire prolonger les agonies...
alors d'abord penser à celui qui meure... le respecter, et cesser ces acharnements qu'on voit tous les jours, avec de souffrances non soulagées... y compris dans des soins palliatifs (pas dignes de ce nom, mais..)
Écrit par : salenson jacqueline | 14/03/2011
Ce n'est pas un commentaire,c'est une tribune!
Écrit par : Thierry | 15/03/2011
Comment est!il possible de faire place à un tel manifeste de propagande pour l'euthanasie,meurtre autorisé,et de ne pas publier de commentaires qui vont dans le sens opposé?
Écrit par : Thierry | 15/03/2011
ce n'est pas de la propagande, ce sont des arguments de bon sens, liés à une grande expérience de l'agonie et des souffrances non soulagées pour lesquelles je reçois des appels trop souvent...
vous êtes libre de ne pas être d'accord, mais vous ne devez pas ignorer la vérité du terrain.
d'ailleurs, rassurez-vous, la plupart des gens préfèrent vivre tant qu'ils y trouvent un peu de satisfaction, de la communication humaine d'abord ...
très peu de demandes d'euthanasie (maxi 2% des mourants) dans les pays qui l'ont autorisée depuis 10 ans, non pas sur demande du médecin ou des familles (désunies la plupart du temps), mais sur l'insistance de celui qui est en train de mourir.
Écrit par : salenson jacqueline | 16/03/2011