Après la marche pour la vie... (28/03/2011)

« Tout vaut mieux que le silence et l’indifférence » me disait une amie au cours de cette manifestation.  On ne peut lui donner tort.

Encore faut-il constater que réunir  trois ou quatre mille manifestants n’est pas suffisant. Il ne s’agit pas de nier ce beau succès, surtout dans un pays où l’on a bien du mal à mobiliser des gens pour une cause de ce type. Plus qu’aucune autre, en effet, la société belge est gangrénée par le matérialisme, l’individualisme et le rejet des valeurs qui ont fondé la civilisation chrétienne.

Après avoir donné ce signal éloquent, il faudra s’engager dans un travail de fond si l’on veut changer réellement les choses.

Il s’agit, bien sûr, de faire prendre conscience aux gens de ce que représente vraiment un avortement qui est tout autre chose qu’un acte bénin. Mais, pour éradiquer le fléau de l’avortement, il faudra surtout s’attaquer aux causes et en particulier aux situations que vivent des femmes qui considèrent que l’avortement est la seule issue possible.

L’éducation des jeunes est une autre priorité. Faute d’être formés à une conception authentique de l’amour humain et à ne voir dans l’acte sexuel que le plaisir qu’il procure, de nombreux jeunes recourent de plus en plus à l’avortement pour effacer les traces d’une contraception oubliée ou mal pratiquée. Il y a une mentalité consumériste du sexe qui rend bien des gens insensibles aux dimensions véritables de l’avortement considéré comme une intervention banale, comme pourrait l’être l’arrachage d’une dent ou l’ablation des amygdales.

Alors, il va falloir se mettre au travail et le but ultime n’est pas d’être deux fois plus nombreux l’an prochain mais bien de communiquer l’amour et le respect de la vie à travers les institutions éducatives et dans la culture ambiante. Et cela, c’est un tout autre challenge…

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