Quand on conspire contre la vie dans les commissions onusiennes... (01/04/2011)
L'avortement au premier plan dans l'ordre du jour de la Commission des Nations Unies sur la population
L'avortement, le planning familial et l'éducation sexuelle seront vigoureusement débattus à la prochaine Commission des Nations Unies sur la population et le développement.
Le thème de la commission de cette année est «La fécondité, la santé reproductive et le développement." Le projet initial du document final de cette année a été publié la semaine dernière et comme prévu, le texte est truffé de références à la santé sexuelle et reproductive, la planification familiale et les contraceptifs. Malheureusement, en dépit des preuves croissantes qui mettent en évidence les problèmes liés au déclin démographique, il n'y a qu'une vague référence aux pays qui connaissent des taux de fécondité insuffisants.
De nombreuses déclarations émanant d'ONG telles que International Planned Parenthood Federation, Family Care International, l'Ipas et Advocates for Youth, ont abouti à inclure l'avortement dans le programme officiel de la commission. Ces déclarations font appel à un financement accru pour la planification familiale et la contraception, à la dépénalisation de l'avortement, ainsi qu'à l'éducation sexuelle complète pour les jeunes, y compris le retrait "des obstacles juridiques qui limitent l'accès des jeunes aux services essentiels, tels que le consentement des parents et du conjoint, les limites d'âge et les questions de confidentialité. "
L'un des rapports les plus importants des Nations Unies, celui du Secrétaire général de la Commission, concernant le financement pour la population et pour les activités internationales de développement, a été rédigé, non pas par le bureau du Secrétaire général, mais par le Fonds des Nations Unies de la population, qui a été sévèrement critiqué pour son plaidoyer en faveur de l'avortement.
La controverse a alimenté les deux dernières réunions de la DPC. En 2009, après plusieurs jours de séances de négociation particulièrement âpres, les pays se sont dits préoccupés par les méthodes de travail de la Commission pour finaliser le document final. Un ambassadeur frustré a déclaré que sa délégation avait de plus en plus de difficultés à accepter les résolutions des organes de l'ONU, tels le CPD, où l'on assistait à des tentatives répétées pour étendre à l'avortement le programme de «santé reproductive».
En 2010, les délégués ont de nouveau été pris de ccourt lorsque la terminologie contestée sur la «santé sexuelle et reproductive» et sur «l'éducation à la sexualité», est réapparue dans le texte final, malgré le large soutien qui s'était manifesté en faveur d'un projet édulcoré reflétant les préoccupations des délégations sur les points controversés.
En dehors de la confection des rapports, des groupes pro-avortement participent aussi activement aux rencontres et à la constitution des groupes de discussion. Ainsi, le FNUAP fait équipe avec l'IPPF pour organiser une réflexion sur les adolescentes et les droits de reproduction, et le Dr Eunice Brookman-Amissah de l'Ipas - fabricant de dispositifs d'avortement précoce - prononcera l'un des discours d'ouverture.
Les défenseurs de la vie se préparent pour une bataille difficile. Un observateur de longue date des Nations Unies a déclaré au Friday Fax que "plutôt que de parler de développement et de fertilité, l'accent de la réunion semble être mis sur la réduction de la reproduction en recourant à un accès généralisé à la contraception et l'avortement."
La Commission de la population et le développement aura lieu à New York du 11 au 15 avril.
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