"J'ai adoré ce pays" (28/04/2011)

Dans une note consacrée sur "Medium4You" à la fête nationale en Afrique du Sud ("The Freedom Day"), Eric Bruckmann se livre à un parallèle entre ce pays et le nôtre :

"...j’ai adoré ce Pays et je voulais profiter de l’occasion de cette fête Nationale pour vous faire remarquer quelques similitudes entre Mon Pays et celui-là :

- Apartheid : il est des endroits où l’on ne peut construire une maison si l’on n’appartient pas à la bonne communauté. Là-bas, ce n’est plus le cas, en Belgique bien.

- Multilinguisme : il est interdit de parler le français dans certains endroits et il est compliqué de décréter que trois langues nationales doivent être administrativement égales dans un Pays de 10 millions d’habitants. Là-bas, ils ont onze langues officielles pour 50 millions d’habitants. Et ça marche. Ca marche tellement bien que l’Afrique du Sud adoptera bientôt la langue des signes comme douzième langue. Ici, on appelle là-bas « la brousse ».

- Discrimination positive : l’enseignement de la communauté française mais aussi une large partie de la vie sociale est axée autour de ce concept qui a montré ses limites là-bas et qu’on continue à financer ici. Avec toutes les inepties et les dommages au développement de la société. Aurons-nous l’humilité d’apprendre des erreurs des autres ou allons-nous continuer à nous sentir supérieurs ?

- L’enseignement : si la discrimination positive a engendré un cercle vicieux de nivellement par le bas de l’éducation publique rendant une éducation correcte dans des écoles privées très coûteuses (jusqu’à 10 000EUR par an et par enfant pour l’enseignement primaire…), l’Afrique du Sud et son Each One Teach One a compris que seul un enseignement massif pouvait élever la Nation. Ici, non seulement la discrimination positive persiste mais en plus, on préfère dépenser des moyens dans des structures de réseaux plutôt que dans l’éducation des jeunes. Pendant ce temps, nos F-16 bombardent la Lybie, sans doute pour préserver la démocratie sous couvert d’un gouvernement illégitime pour engager la Nation dans une guerre.

Et ces « arrièrés » d’Africains, eux, ils ont un gouvernement… dingue, non ?

Comme vous le voyez, nos problèmes et les leurs présentent un certain parallélisme. Mais les yeux fixés sur nos petits problèmes, on oublie de regarder ailleurs… comment les vrais Hommes d’Etat comme Mandela ont unifié leur Nation plutôt que de la diviser comme nos pseudo-représentants ont été occupés à le faire durant plus de trente ans. Et malgré la cruauté de l’Apartheid, la diversité culturelle et l’idiotie de la discrimination positive (comment peut-on prôner l’égalité et favoriser celui qui veut être égal ?), leur Nation grandit. La réconciliation et l’enseignement sont les clés de notre avenir car l’avenir de la Nation est sa jeunesse, pas sa rancœur.

Alors, Ayoba, qu’est-ce que ça veut dire, me direz-vous ? Je l’ai demandé à mon pote Pimani. Il m’a répondu ceci :

« Ayoba, it means… Good, man… this is great… what a good day… This is it, man… Good Deal… Wonderful… Nice stuff… I am happy… I like it… Be cool, man… » et je vous épargne les quelques autres traductions… Ayoba, c’est un état esprit, on ne le traduit pas, on le vit. Comme un Pays."

source : medium4you.be

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