Le débat autour de Vatican II se poursuit... (28/04/2011)

Il s'agit tout particulièrement du débat autour de la question de la liberté religieuse où Vatican II a "innové" et semble avoir rompu avec les condamnations de cette même liberté religieuse par Pie IX au XIXème siècle. C'est un des points majeurs du débat qui opposa et oppose toujours les traditionalistes (Mgr Lefebvre, l'abbé de Nantes, aujourd'hui décédés, et d'autres encore bien vivants) aux tenants de la Réforme conciliaire.

Sandro Magister verse aujourd'hui une nouvelle pièce au dossier. Il s'agit d'un article où "le professeur Martin Rhonheimer répond à ces questions dans le dernier numéro de "Nova et Vetera", la revue publiée à Fribourg, en Suisse, sous la direction du cardinal Georges Cottier, ancien théologien de la maison pontificale, et de Charles Morerod, recteur de l’Université Pontificale Saint-Thomas-d’Aquin.

L'article, qui a été publié en français dans "Nova et Vetera", est suivi d’une copieuse annexe qui répond aux très nombreuses critiques dont il a été l’objet – de la part de dirigeants traditionalistes – lorsqu’il a été publié, précédemment, en allemand et en espagnol.

L’article et l’annexe montrent que l'herméneutique de la "réforme dans la continuité" soutenue par Benoît XVI est la seule capable d’expliquer l'indubitable nouveauté établie par Vatican II en matière de liberté de religion, sans pour autant compromettre l'infaillibilité de l’Église en ce qui concerne la doctrine de la foi.

Ils montrent également ce qu’il y avait soit de caduc soit de pérenne dans la condamnation de la liberté de religion par Pie IX et par d’autres papes.

L'élément caduc, historique, que Vatican II a abandonné, c’est le concept de religion d’état, c’est-à-dire le concept de l’état garant de la vérité religieuse. Alors que l'élément pérenne, dogmatique, sur lequel en effet le concile a tenu bon, est la condamnation du relativisme, c’est-à-dire de l'idée que toutes les religions sont également valables et vraies.

Le professeur Rhonheimer, prêtre suisse de l'Opus Dei, enseigne l’éthique et la philosophie politique à l’Université Pontificale de la Sainte-Croix, à Rome."

On trouvera un large extrait de cette étude intitulée "L'"HERMENÉUTIQUE DE LA RÉFORME" ET LA LIBERTÉ DE RELIGION" sur le site chiesa.espresso.repubblica.it

Gageons qu'il ne clôturera pas le vaste débat suscité par la "réception" de Vatican II.

10:46 | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |