Notre écoeurement (05/05/2011)
Après Vangheluwe, voilà l'ancien évêque d'Antigonish (Nouvelle Ecosse, Canada), Raymond Lahey, âgé de 70 ans, qui « s'est reconnu coupable de posséder du matériel pédo-pornographique ». (Zenit.org)
Le Vatican et la Conférence des évêques canadiens se multiplient en déclarations dénonçant le caractère scandaleux et déplorable de tels agissements.
Comme on aimerait que l'Eglise retrouve les accents de l'auteur de l'Apocalypse dans les reproches adressés aux Eglises pour leur tiédeur et leur infidélité.
Ces "ecclésiastiques" sont la honte de notre Eglise et il n'y a pas de mots, sinon ceux prononcés par le Christ dans l'Evangile, pour dénoncer ceux qui scandalisent "l'un de ces petits".
On ne pourra pas non plus nous empêcher de penser que le laxisme qui règne dans les institutions ecclésiales depuis plus de cinquante ans n'est pas étranger à tout cela, et qu'il ne sert à rien de se voiler la face devant tant d'abandons, de "réductions à l'état laïc", de situations scabreuses connues et non dénoncées, de discours manquant de clarté, de tolérances coupables, de failles aussi dans l'exercice de l'autorité...
21:42 | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook | |
Imprimer |
Commentaires
Parce qu'il n'y avait pas de pédophiles avant Vatican II peut-être? Des prêtres indignes il y en a toujours eu! Et des papes crapuleux, débauchés, guerriers, etc, il y en a eu et l'Eglise y a survécu! N'est-ce pas une preuve de son caractère divin au-delà des turpitudes et malgré elles.
Écrit par : Victor Transit | 06/05/2011
A propos de la faillite que constituent les abus sexuels cléricaux dans une Eglise qui a inscrit l’amour sur sa bannière, je relève cette réflexion de Benoît XVI dans « Lumière du monde », son récent livre d’entretien avec le journaliste Peter Seewald : « A ce sujet, l’archevêque de Dublin m’a dit quelque chose de très intéressant. Il a dit que le droit pénal ecclésiastique avait fonctionné jusqu’à la fin des années 1950 : il n’était certes pas parfait –il y a beaucoup à critiquer- mais quoi qu’il en soit : il était appliqué. Mais depuis le milieu des années 1960, il ne l’a tout simplement plus été. La conscience dominante affirmait que l’Eglise ne devait plus être l’Egmlise du droit mais l’Eglise de l’amour, elle ne devait pas punir. On avait perdu la conscience que la punition pouvait être un acte d’amour. Il s’est produit ainsi à cette époque un étrange obscurcissement de la pensée » (page 46). Le milieu des années 1960, cela ne vous rappelle rien ? Et il en est resté quelque chose…
Écrit par : Tchantchès | 06/05/2011