Attendrissant reportage sur un lieu où l'on tue... (07/05/2011)

Le temps des faiseuses d'anges est révolu : "les militants du « droit de choisir », se démènent sans compter, dans l'ombre, au service de ces femmes en détresse." Les lieux sont idylliques. "On s'y laisse bercer par un long morceau de piano (Le Complexe du papillon) joué par Stéphane, l'un des membres de l'équipe qui explique l'avoir composé après avoir assisté à son premier avortement." Touchant!
"Et puis, il y a les témoignages anonymes de filles, de femmes, qui parlent de leur avortement avec force (?). Sans remords apparents ni regrets, soulagées, expliquant, chacune à leur tour, leur « lutte au ventre ». Le temps de s'arrêter un instant sur l'entretien, précis et argumenté du Dr Roynet, du Groupe d'action des centres extrahospitaliers pratiquant des avortements (Gacehpa)."
"Un travail (!!!) propre, soigné, qui a le mérite de « dédramatiser » l'IVG, de le montrer à hauteur d'hommes et de femmes (???)."
"Même si ce webdoc (six mois d'immersion dans le centre) manque quelque peu de densité, de profondeur (aaah !) – on aurait voulu en savoir davantage (nous ausssi !) sur le parcours de ces patientes, leurs questionnements intérieurs (avant et après), les enjeux plus larges de la vie sexuelle et reproductive au XXIe siècle (emphase!) – il a le mérite de rendre humain et accessible un sujet sensible et complexe."
Et voilà! Les réalisateurs du "webdoc" ont-ils vu les restes d'enfants à naître détruits par cette sympathique équipe? Se sont-ils demandé ce que vivraient ces femmes "sans remords apparents" mais dont la plupart risquent de connaître les affres du syndrôme post-abortif? Mais non, ils n'ont vu qu'un univers aseptisé semblable à un cabinet dentaire où, au lieu d'extraire des dents gâtées, on se contente d'arracher du sein maternel le petit d'homme en quête de vie.
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Commentaires
Merci d'avoir rétabli la vérité en illustrant l'article d'Hugues Dorzée par cette photo ! Ce documentaire est révélateur de l'obscurantisme du lobby pro-avortement : on parle d'enlever la grossesse, de l'aspirer, le médecin cautionne que l'on puisse considérer que l'enfant à naître est un "alien" au mépris de la réalité scientifique la plus élémentaire, l'assistante sociale ne mentionne même pas la possibilité de l'adoption ou les aides existantes à la jeune maman qui fait état de sa situation sociale délicate... Comble du déni : d'aucuns affirment que l'avortement est parfois un acte joyeux ! Reste la séquence on l'accompagnante interroge la patiente sur son enfant déjà né tandis que le médecin avorteur est en train de supprimer son frère/ ou sa sœur !!! la banalisation du mal dans ce qu'elle a de plus sordide...
Écrit par : Antony Burckhardt | 07/05/2011
Le Centre Louise Michel...Tous les élèves de l'établissement scolaire où je travaille lui rendent une visite, organisée dans le cadre des cours...
Écrit par : gisbald | 08/05/2011
Témoignage trouvé parmi les commentaires sur le blog de Jeanne Smits : Témoignage : quand l'avortement dégrade et corrompt aussi bien ceux qui le pratiquent
et celles qui le subissent.
Rigolade devant un pied d'enfant dans l'évier : pour nous le macabre était la norme.
Sur le site LifeSiteNews figure le texte bouleversant d’une ancienne employée de clinique d’avortement, Jewels Green qui, elle-meme, a avorté de son enfant. Elle a témoigné récemment pour la première fois de son expérience sur LiveAction.org ; sur LifeSite elle révèle davantage de détails sur ses cinq années passées dans une clinique d’avortement.
Jewels Green
Tant de choses sont devenues pour moi du « business as usual » alors que je travaillais dans la clinique d’avortement, année après année : les pleurs, les parents et les petits amis qui criaient, les conducteurs qui amenant les femmes à l’avortement pressés de sortir « fumer une cigarette » et disparaissant en laissant en plan les femmes qu’ils avaient amenées, les railleries, à la cantine, à propos de « celle qui était venue avec tous ses autres enfants à la queue leu leu » (nous ne les admettions pas en salle d’attente – jamais).
Le macabre, même lui, devenait banal. L’humour noir, que j’avais vu dans les films présentant des équipes médicales confrontées , jour après jour, à la maladie et à la mort, était exacetement sa place dans une clinique d’avortement.
J’ai le vif souvenir d’une femme de ménage abandonnant son travail à la clinique après avoir vu un pied d’enfant dans l’évier de la pièce de l’autoclave où l’on nettoyait les instruments de l’avortement – et comment nous en avons rigolé de ça dans la salle des employées pendant des jours et des semaines.
Un jour il y eut une coupure d’électricité de quelques heures et il nous fut interdit d’ouvrir le congélateur renfermant les « déchets médicaux » (comprenez : les morceaux de bébés morts dans des sacs bio-sécurisés). Inévitablement, quelqu’un a quand même ouvert la porte du congélateur. Je n’oublierai jamais, tant que je vivrai, l’odeur émanant de la décomposition de ces corps humains. Mais nous riions et plaisantions en disant qu'au moins « ils » avaient plus de chance que nous car au moins, dans ce frigo en panne ils ne pouvaient pas sentir l’odeur.
Il reste que dans cette clinique je ne me sentais pas bien, peut-être parce que je savais au fond de mon cœur que c’était mal. Tout était mauvais. Spécialement ceci : un enfant mort conservé dans le congélateur du labo. On avait fait de ce fœtus parfait de 10 semaines, qui avait « survécu », intact – une « anomalie médicale » – à l’avortement par succion, un « objet pédagogique » à montrer à qui voulait bien le voir. Et donc il – j'ai bien eu l'impression que c'était un garçon – eut le privilège douteux d’etre conservé dans le formol d’un bocal en plastique mis au frigo. Je crois qu'on l'appelait Charlie, mais je ne m'en souviens pas bien. Je sais qu'il avait un nom, mais heureusement je l'ai oublié ou refoulé. Mais il était là. Chaque jour où j'y ai travaillé.
Parfois je jetais sur lui un coup d’œil, fascinée par la bizarrerie de tout cela mais mue aussi par la curiosité scientifique – chaque autre avortement avait pour résultat des parties, des bouts, des morceaux d’humains dans un bocal : mais cette miraculeuse petite créature était parfaitement formée et entière – hormis le fait désolant qu'il était mort. Il n’y avait pas de membrane amniotique, pas de placenta, juste un parfait, un minuscule tout petit bébé. Il flottait dans le bocal. Au congélateur. Témoin silencieux, pour toujours, de cette marche vers la mort de ses frères fauchés avant d'éclore.
Comme je prie maintenant pour que son ame repose en paix et pour que qu'enfin un jour lui soit donnée une sépulture décente ! Ou qu'au moins on le jette avec les autres « déchets dangereux pour l'environnement » : ce serait une plus grande miséricorde que de le laisser en cet endroit où je le savais conservé.
Écrit par : candide | 13/09/2011