www.radinrue.com le XI - V - MMXI, 00h38, Le Caire, par : Noredine Michloubone
L’abbé Rafic Greiche, porte parole de l’Épiscopat égyptien a demandé à la communauté internationale de veiller a ce que l’Egypte ne sombre pas dans un scénario dans lequel le pays serait gouverné par des fondamentalistes musulmans. L’homme d’Eglise a ainsi qualifié de "positif" le travail du Haut Conseil des Forces armées qui devra condamner les coupables des mouvements violents anti-chrétiens. L’armée a été déployée dans de nombreuses villes égyptiennes. De nouvelles peines ont été déclarées à l’encontre de ceux qui pousseraient à agir contre les chrétiens et plus largement à la haine religieuse. Le porte-parole des catholiques, qui représente également sept autres communautés chrétiennes a fait remarquer que le gouvernement militaire n’est pas en position de force face aux extrémistes musulmans ; notamment vis-à-vis des salafistes qui sont liés à Al Quaïda.
Le même constat a été fait par le professeur Wael Farouq de l’Université Américain du Caire. Il met en exergue que les récents heurts entre les coptes et les musulmans, sont le fruit d’un jeu politique avant les élections du mois de septembre. Il a rappelé que la semaine dernière s’est achevé une rencontre cruciale des leaders libéraux d’Egypte. Ensuite avec plus de 5.000 personnes un engagement historique a été convenu, celui de ne pas laisser les islamistes prendre le pouvoir dans le pays. Le professeur Frouq explique que les attaques contre les chrétiens ont eu lieu juste quelques heures après cette décision de freiner l’avancée des islamistes. L’excuse invoquée par les salafistes, qui tend à faire croire que les coptes retiendraient de forces des femmes musulmanes convertie au christianisme est ridicule, pour Monsieur Frouq il est évident que les salafistes font le jeu d’Al Quaïda et servent les anciens services spéciaux de Hosni Moubarak. Il s’agit de deux groupes qui veulent à tout prix casser le bon déroulement des élections en Egypte et réfutent l’idée d’un Egypte démocratique.
Un problème supplémentaire se greffe à cette situation de chaos, c’est la perte de notoriété de la police, totalement compromise après la révolution de Jasmin. Dans les faits les forces de l’ordre ne font pas grand chose pour assurer une véritable sécurité aux citoyens. Un grand handicap pour la police est la perte de son groupe d’Intelligence, les services secrets n’ayant pas souhaité en effet de travail en commun après la chute de Moubarak. este donc l’armée, sont chantier est énorme, et non seulement elle doit amener le pays aux élections, mais éviter que le pays ne sombre dans une guerre fratricide."