BELGICATHO

Ce malaise a conduit un prêtre, Ignasi Fuster, à démissionner en mars dernier, non seulement de son poste de vice-président du conseil d'administration du Santa Celoni, mais aussi de son poste de curé de la paroisse, au nom de l'objection de conscience. En avril, un autre prêtre, le Père Custodio Ballester, du diocèse de Barcelone, a décidé d'envoyer une lettre à son archevêque, le cardinal Luis Martínez Sistach, exprimant sa préoccupation après des événements graves survenus dans les hôpitaux. Dans sa lettre, le père Ballester appelle «la dénonciation publique et la fin de cette situation scandaleuse et de toute participation, de représentation et de connivence de l'Eglise catholique dans les conseils d'administration des hôpitaux de Santa Creu et de Saint-Pau de Barcelone, de l'Hôpital général de Granollers (Tarrasa), de l'hôpital de Sant Celoni (Tarrasa), de l'hôpital Sant Joan de Deu (St Feliu). Cette volonté exprime clairement l'impossibilité de coopérer de quelque façon que ce soit avec un crime abominable et injuste. " La lettre du P. Ballester, n'a cependant pas encore reçu de réponse de la part du cardinal Sistach.

La lettre a également été envoyée au Vatican, et le père Ballester prétend avoir été assuré par un fonctionnaire du Secrétariat d'État que Rome non seulement connaissait déjà le problème, mais s'était également prononcée. «L'agent m'a assuré que le Vatican avait invité les responsables de Barcelone, de St. Feliu et de Tarrasa à retirer la présence de l'Eglise de ces hôpitaux, mais qu'ils n'avaient toujours ni répondu, ni obéi», affirme le P. Ballester. La demande du Saint-Siège a été envoyée depuis au moins trois mois, avec une indication claire: "Si l'Eglise est présente dans les hôpitaux, on ne peut y procéder à des avortements. Si on y procède, l'Eglise doit se retirer. "

D'après la plainte déposée par l'association Saint André de la Croix, dans ces hôpitaux on pratique des avortements chirurgicaux, chimiques, des stérilisations, des vasectomies et des techniques de reproduction assistée, depuis au moins 2005. Selon la même association, à l'hôpital Saint-Pau, vous pouvez même trouver des professionnels s'opposant ouvertement aux enseignements de l'Eglise sur la bioéthique. C'est le cas du chef du Département de gynécologie, le docteur Joaquim Calaf, qui s'est déclaré publiquement en faveur de l'avortement.

Devant le silence et la passivité des évêques, un groupe de prêtres et de laïcs réunis dans la plate-forme "Cataluna Vida Si", a décidé d'organiser une manifestation publique de protestation à l'hôpital de Saint-Pau, le 25 de chaque mois. Le Père Ballester a déclaré à l'agence de presse ACI que «cet événement mensuel veut manifester la douleur que produit chez les fidèles la passivité des diocèses de Tarrasa, de San Feliu et de Barcelone, face au crime abominable de l'avortement qui a lieu dans les hôpitaux» .

Le Père Ballester a expliqué que «l'action consiste en un rassemblement à la porte de l'hôpital», puis "à prier le Rosaire, en implorant la miséricorde pour les enfants à naître et le courage pour nos évêques." L'action se termine devant la façade de la Nativité du temple expiatoire de la Sagrada Familia avec l'Angélus et la bénédiction.