L'éducation sexuelle, panacée universelle ? (15/06/2011)

C-Fam.jpgAustin Ruse, président du C-Fam nous adresse ce commentaire :

"Dans le passé, l’ONU ne terminait pas les négociation avant le dernier point virgule ait été accepté. Si un certain nombre suffisant d’Etats s’opposait à une mesure, comme par exemple le droit à l’avortement, elle était retirée du document. De nos jours, c’est le président de la session qui prend la décision sur le contenu des documents en cours de négociation. En faisant cela, prend plus de distance avec le processus démocratique. Un exemple récent, une réunion sur le SIDA, illustre cela.

Un nouveau rapport de l’ONU affirme que le combat contre le Sida commence par l’éducation complète à la sexualité. L’éducation sexuelle peut-être très mauvaise, mais l’éducation à la sexualité est pire, et rien ne prouve qu’elle puisse mettre fin aux infections. En passant, ils veulent l’étendre aux jeunes dès dix ans." . / ...

 

NEW YORK, Juin 9 (C-FAM)  A l’ONU, certains pensent qu’une éducation sexuelle complète est la mesure principale à prendre pour prévenir de nouvelles infections au VIH – même pour des enfants d’à peine dix ans.

« Il est temps de saisir les occasions de promouvoir l’éducation sexuelle et une connaissance complète du VIH et autres problèmes de santé auprès des très jeunes adolescents avant qu’ils deviennent actifs sexuellement, explique un nouveau rapport de l’ONU sur le Sida. C’est une possibilité d’intervenir avant que la plupart des jeunes deviennent actifs sexuellement, et avant que les rôles de genre et normes ayant des conséquences négatives sur leur future santé sexuelle et reproductive soient bien établis ».

Le rapport soutient qu’une éducation sexuelle complète est la stratégie principale pour prévenir le Sida pour les adolescents de 10 à 24 ans. Mais il n’y a pas de preuve que de tels programme aient un effet positif significatif sur le comportement sexuel des jeunes ou sur la prévention du Sida. Dans un rapport de l’UNESCO daté de 2009, une des rares évaluations de tels programmes ne conclut aucunement qu’une éducation sexuelle complète réduit de manière significative la prise de risque sexuel. Par ailleurs, l’UNESCO n’a pas évalué l’effet de ces programmes sur la prévention du Sida.

Certains critiques se demandent pourquoi l’UNICEF, l’UNAIDS (agence de l’ONU pour le Sida) et l’OMS ont choisi de se concentrer principalement sur une éducation sexuelle complète, une méthode de prévention du VIH qui est généralement non évaluée, alors que des méthodes alternatives dont l’efficacité est prouvée, telles que le changement comportemental,  sont à portée de main pour freiner l’expansion du VIH. Certains observateurs internationaux considèrent que ces propositions font partie d’une tendance plus générale qui vise à promouvoir une éducation sexuelle complète parmi les jeunes.

Jane Adolphe, professeur associée à la Faculté de Droit de l’Université Ave Maria, confie que la promotion d’une éducation sexuelle complète est une forme de « sexualisation » des enfants. «Il existe une tendance générale croissante à exposer les enfants à plus de sexualité dans les médias, les clips de musiques, la publicité, l’industrie de la mode et on pourrait supposer que l’éducation sexuelle complète est un autre exemple de ce phénomène tragique.» «Les enfants sont ciblés, par le biais de l’éducation sexuelle complète, pour la promotion de l’idéologie de la liberté sexuelle.»

Abordant la relation entre la promotion d’une éducation sexuelle complète et la prévention du Sida, Mme Adolphe explique que «ceux qui promeuvent l’idéologie de l’éducation sexuelle, en y incluant les comportements risqués et dangereux, présentent la réduction des risques (par ex. par l’utilisation du préservatif) au lieu de  leur prévention (par l’abstinence et la fidélité) comme la solution au problème du sida, même dans les parties de l’Afrique où l’utilisation du préservatif a révélé son inefficacité.» Et toute opposition à une vision aussi réduite est réprimée, les gens sont stigmatisés et traités d'homophobes et d'extrémistes religieux.»

Ces dernières années, la preuve a été remplacée par l’idéologie qui guide la politique de prévention du sida à l’ONU. Le Dr Edward Green, ancien directeur du Projet de Recherche de Prévention à l’Ecole de la Santé de Harvard, a écrit en 2009 que la prévention est passée d’un principe «fondé sur la preuve» à «informé par la preuve». Green écrit: «Cela semble  reconnaître une prise de distance de là planification et de la programmation basées sur la preuve. C’est comme s’ils disaient, nous ferons les choses à notre manière, et nous n’avons besoin d’être informés que de la preuve qui soutient ce que nous faisons,  et nous faisons abstraction du reste… en vérité, cette agence UNAIDS est devenue principalement une organisation de promotion et non plus une organisation guidée par la science.»

By Lauren Funk pour C-Fam

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