Démondialisation ou analyse du rôle de l’argent dans l’échelle des valeurs (16/08/2011)

La Nef, N°228 DE JUILLET-AOUT 2011, a publié, sous la plume de Christophe Geffroy, un article remarquable sur la "démondialisation" qu'un de nos collaborateurs synthétise ici :

A contre-courant de la pensée unique d’aujourd’hui, selon laquelle la mondialisation serait un phénomène inéluctable et forcément positif, Jacques Sapir, économiste français, tend plutôt à démontrer l’inverse, dans un essai au titre évocateur : « Démondialisation ».

Parmi les pavés jetés dans la marre, citons celui-ci : « Les pays qui ont associé des politiques protectionnistes à de bonnes politiques macroéconomiques connaissent des taux de croissance qui sont largement supérieurs à ceux des pays plus ouverts ». L’exemple de l’Asie montre que « ce sont ces politiques nationales qui constituent les véritables variables critiques pour la croissance et le développement, et non l’existence ou non de mesures de libéralisation du commerce international ». (cliquer sur "lire la suite")

Quant au prétendu bénéfice tiré des pays en voie de développement comme conséquence de la libération du commerce international, Sapir démontre plutôt qui est le premier bénéficiaire de l’ouverture des frontières : la Chine.

L’analyse de la « démondialisation » passe aussi, forcément, par les nouveaux produits financiers, qui conduiront au changement du métier de banquier, «  les faisant passer d’organisme de crédit gérant les dépôts de leurs clients à des activités spéculatives », sans parler de l’évolution de certaines entreprises individuelles vers des activités financières spéculatives, avec l’objectif de défiscaliser une partie de leurs bénéfices…  d’où un dérèglement de la finance, qui a pour conséquence de « capturer les profits et de les éloigner de l’investissement productif ». Dans un langage plus imagé : « En transformant le monde en un gigantesque casino, on n’a fait qu’enrichir une petite minorité au détriment du plus grand nombre ».

Rentabilité financière à court terme, « retour sur investissement » conduisant à la suppression de filières moins rentables, délocalisations visant la compression des charges sociales, la compression des salaires… jusqu’à la crise financière de 2008 dont l’origine ne trouverait pas sa source, selon Sapir, dans la finance, mais bien, ô horreur, dans des modes de répartition.

Lire l'article ici :

http://www.lanef.net/t_article/la-demondialisation-geffro...

 

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