« Garder ces choses dans son cœur » (18/08/2011)

Audience générale du 17 août 2011 donnée par le Saint Père, Benoît XVI, à Castelgandolfo

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 Souvent, nous ne voyons que les choses négatives ; nous devons garder en mémoire également les choses positives, les dons que Dieu nous a faits, être attentifs aux signes positifs qui viennent de Dieu et nous en souvenir. Nous parlons donc d’un type de prière qui, dans la tradition chrétienne, est appelé « oraison mentale ». Nous connaissons d’ordinaire l’oraison à travers les paroles, et naturellement, l’esprit et le cœur doivent également être présents dans cette oraison, mais nous parlons aujourd’hui d’une méditation qui n’est pas faite de paroles, mais qui est une prise de contact de notre esprit avec le cœur de Dieu.

Jour après jour, dans le silence de la vie ordinaire, Marie a continué de conserver dans son cœur les admirables événements successifs dont elle a été le témoin, jusqu’à l’épreuve extrême de la Croix et la gloire de la Résurrection. Marie a vécu pleinement son existence, ses devoirs quotidiens, sa mission de Mère, mais elle a su maintenir en elle un espace intérieur pour réfléchir sur la parole et sur la volonté de Dieu, sur ce qui avait lieu en Elle, sur les mystères de la vie de son Fils.

 A notre époque, nous sommes absorbés par de nombreuses activités et occupations, préoccupations et problèmes ; on tend souvent à remplir les espaces de la journée, sans avoir un moment pour s’arrêter et réfléchir et nourrir sa vie spirituelle, le contact avec Dieu. Marie nous enseigne qu’il est nécessaire de trouver dans nos journées, avec toutes nos activités, des moments pour nous recueillir en silence et méditer sur ce que le Seigneur veut nous enseigner, sur la façon dont il est présent et agit dans le monde et dans notre vie : être capables de s’arrêter un moment et de méditer.

 Méditer signifie donc créer en nous une situation de recueillement, de silence intérieur, pour réfléchir, assimiler les mystères de notre foi et ce que Dieu opère en nous ; et pas seulement les choses qui vont et viennent. Nous pouvons « ruminer » de diverses façons, en prenant, par exemple, un bref passage de l’Ecriture Sainte, en particulier les Evangiles, les Actes des Apôtres, les Lettres des apôtres, ou encore une page d’un auteur de spiritualité qui nous rapproche des réalités de Dieu, et les rend plus présentes de nos jours, en se faisant pourquoi pas conseiller par un confesseur ou par un directeur spirituel, lire et réfléchir sur ce que l’on a lu, en s’y arrêtant, en nous efforçant de le comprendre, de comprendre ce que cela nous dit, ce que cela dit aujourd’hui, d’ouvrir notre âme à ce que le Seigneur veut nous dire et nous enseigner.

Source : ZENIT.ORG

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