Le pape a répondu aux questions des journalistes dans l'avion pour Madrid (19/08/2011)

imagesCAY6H0W3.jpgDans l’avion qui devait le conduire à Madrid, le Saint-Père a accordé un entretien aux journalistes. En voici un résumé.

Sur les JMJ 

 « Les JMJ donnent une visibilité à la foi, une visibilité à la présence de Dieu dans le monde et suscitent ainsi le courage d'être croyants. Les croyants se sentent souvent isolés dans ce monde, un peu perdus. Ici ils voient qu'ils ne sont pas seuls, qu'il existe un grand réseau de foi, une grande communauté de croyants dans le monde, qu'il est beau de vivre dans cette amitié universelle. Il me semble que c’est ainsi que naissent les amitiés, au-delà des frontières des différentes cultures, de différents pays. La naissance d'un réseau universel d'amitié qui relie le monde et Dieu est importante pour l'avenir de l'humanité, pour la vie de l'humanité aujourd'hui… »

Le Saint Père a également fait référence à des amitiés qui se créent : «  Garder ce contact universel ouvre les frontières des cultures et des oppositions humaines et religieuses ».

 Sur le plan de la crise économique, qui se traduit aussi par une crise sociale et morale

 L'économie ne fonctionne pas seulement par une autorégulation de marché mais elle a besoin d'une raison éthique pour fonctionner pour l'homme. Ici apparaît à nouveau ce que Jean-Paul II avait déjà dit dans sa première encyclique sociale : l'homme doit être au centre de l'économie et l'économie ne doit pas se mesurer en fonction d’un plus grand profit mais en fonction du bien commun. Elle inclut la responsabilité de l'autre et ne fonctionne vraiment bien que si elle agit de façon humaine dans le respect de l'autre avec différentes dimensions : responsabilité à l'égard de sa propre nation et pas seulement de soi, responsabilité à l'égard du monde…

 Si les jeunes d'aujourd'hui ne voient pas de perspectives d’avenir dans leur vie, notre présent ne va pas non plus, il est mal. Ainsi, l'Eglise, grâce à sa doctrine sociale, sa doctrine sur la responsabilité de Dieu, permet de renoncer au plus grand profit et de voir les choses dans leur dimension humanistique et religieuse, c'est-à-dire être l'un pour l'autre. On peut ainsi ouvrir des routes. Le grand nombre de bénévoles qui travaillent dans différentes parties du monde non pour eux-mêmes mais pour les autres et qui trouvent ainsi le sens de leur vie montre que cela est possible. Eduquer à ces grands desseins, comme cherche à le faire l'Eglise, est fondamental pour notre avenir.

 Sur le rapport entre vérité et multiculturalisme

 On peut imposer par la violence des comportements, des pratiques, des activités, mais pas la vérité. La vérité ne s'ouvre qu'au consentement libre et donc, liberté et vérité sont intimement liées, l'une étant condition de l'autre. Et du reste, nous cherchons la vérité, les vraies valeurs, qui donnent vie à l'avenir. Nous ne voulons certes pas le mensonge, nous ne voulons pas le positivisme de normes imposées avec une certaine force. Seules les vraies valeurs conduisent à l'avenir. Disons qu'il est donc nécessaire de rechercher les vraies valeurs et de ne pas donner libre cours à la volonté de certains et de ne pas laisser une raison positiviste s’imposer en nous disant qu'il n'y a pas de vérité rationnelle concernant les problèmes éthiques et les grands problèmes de l'homme. Ceci signifie exposer l'homme à la volonté de ceux qui ont le pouvoir…

 La vérité en tant que telle est « dialoguante », car elle cherche à mieux connaître, à mieux comprendre et elle le fait en dialogue avec les autres. La plus grande défense de la liberté est donc la recherche de la vérité et de la dignité de l'homme.

Source : ZENIT.ORG

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