JMJ : Benoît XVI avec près de deux millions de jeunes à « Cuatro Vientos" (Madrid) (21/08/2011)

2879064336.jpgCe dimanche 21 août, au journal parlé de 8h00, la RTBF annonçait (parmi les nouvelles brèves)  qu’un violent orage avait obligé Benoît XVI à battre en retraite, samedi soir, alors qu’il était réuni (pour la veillée de prière et l’adoration nocturne ndlr) à l’aéroport madrilène de  Cuatro Vientos, avec un  millier de catholiques…Est-il vrai que le ridicule ne tue pas? Ils étaient près de deux millions et, n’en déplaise aux Homais Ertébéens, 3155426751.jpgBenoît XVI n’a « disparu »  (un moment) que pour revêtir ses habits liturgiques ! Question à Mme Fadila Laanan, ministre de l’audiovisuel de la Communauté française de Belgique.

 Comme l’a noté notre confrère du Swiss Romain « le bienheureux Jean Paul II est allé chercher les jeunes, et ils aimaient la chanson et le chanteur. Benoît XVI a eu l'immense mérite de venir après un géant, tout en restant lui-même, humble, souriant, doux, touchant les coeurs par sa gentillesse, sa finesse, son élégance » (et, ajouterions-nous, son authenticité)

« Les jeunes l'ont découvert encore plus à Madrid, pour devenir vraiment la génération Benoît XVI. Les moments de silence durant l'adoration furent de toute beauté! Leur Pape est resté avec eux sous la pluie et le vent, alors que bien des journalistes craignaient pour leur propre sécurité »  (sans compter ceux qui demeuraient à l‘abri Reyers)

Et, ce dimanche matin, Benoît XVI a célébré la messe de clôture des JMJ. Hier, on a compté 50 hospitalisations sur 1,5 millions de personnes. Le rapport est faible. Le roi et la reine d'Espagne sont venus assister à la messe. Hier, c'était le prince Philippe et la princesse Laetitia qui représentaient la famille royale.

Suite à la tempête d'hier soir,l'organisation a annoncé qu'il n'y aurait pas assez d'hosties pour tout le monde. Certains pèlerins devront se passer de communion !

 Le succès de Joseph Ratzinger tient entièrement à son naturel et à sa simplicité. Les jeunes de la rue ont appris à l'aimer sans faire des comparaisons avec Wojtyla.  C’est un pape théologien et intellectuel, mais pas éloigné ou distant. "Oui, nous sommes la jeunesse du pape, nous sommes la génération Ratzinger", criaient des jeunes du monde entier. C'est vrai, il n'y a ni regrets, ni comparaisons ni nostalgie par rapport à Jean Paul II.

 A l’ouverture de la messe ce dimanche matin, Benoît XVI a déclaré :

 Chers jeunes,

 J’ai pensé beaucoup à vous en ces heures durant lesquelles nous ne nous sommes pas vus. J’espère que vous avez pu dormir un peu, en dépit de la rigueur du temps. Je suis sûr qu’à l’aube de ce jour vous avez levé les yeux au ciel plus d’une fois, et non seulement les yeux, mais aussi le cœur, et cela vous a permis de prier. Dieu sait tirer de tout le bien. Avec cette confiance, et sachant que le Seigneur ne nous abandonne jamais, commençons notre célébration eucharistique pleins d’enthousiasme et fermes dans la foi.

 Puis dans son homélie :

 (…) Ils sont nombreux de nos jours, ceux qui se sentent attirés par la figure du Christ et désirent mieux le connaître. Ils perçoivent qu’Il est la réponse à leurs multiples inquiétudes personnelles.

 Cependant, qui est-Il réellement ? Comment est-il possible que quelqu’un qui a vécu sur la terre il y a tant d’années, ait quelque chose à voir avec moi aujourd’hui ? (…) À la demande de Jésus : « Le Fils de l’homme, qui est-il, d’après ce que disent les hommes ? », les disciples répondent : « Pour les uns, il est Jean Baptiste, pour d’autres, Elie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes ». C'est-à-dire qu’on considère le Christ comme un personnage religieux supplémentaire qui s’ajoute à ceux connus. S’adressant ensuite personnellement aux disciples, Jésus leur demande : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre répond avec des paroles qui sont la première profession de foi : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! » La foi va au-delà des simples données empiriques ou historiques ; elle est la capacité de saisir le mystère de la personne du Christ dans sa profondeur.

 (…) La foi n’est pas le fruit de l’effort de l’homme, de sa raison, mais elle est un don de Dieu : « Heureux es-tu, Simon fils de Jonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux ». Elle a son origine dans l’initiative de Dieu, qui nous dévoile son intimité et nous invite à participer à sa vie divine même. La foi ne fournit pas seulement des informations sur l’identité du Christ, mais elle suppose une relation personnelle avec Lui, l’adhésion de toute la personne, avec son intelligence, sa volonté et ses sentiments, à la manifestation que Dieu fait de lui-même. Ainsi, la demande de Jésus : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? », pousse en fin de compte les disciples à prendre une décision personnelle par rapport à Lui. La foi et la suite (sequala) du Christ sont étroitement liées.

 Et, comme elle suppose de suivre le Maître, la foi doit se consolider et croître, devenir profonde et mûre, à mesure qu’elle s’intensifie et que se fortifie la relation avec Jésus, l’intimité avec Lui.Même Pierre et les autres apôtres ont eu à avancer sur cette voie, jusqu’à ce que leur rencontre avec le Seigneur ressuscité leur ouvre les yeux sur une foi plénière.

 Chers jeunes, aujourd’hui, le Christ vous pose également la même demande qu’il a faite aux apôtres : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Répondez-lui avec générosité et courage comme il convient à un cœur jeune tel que le vôtre.

 Oui ! L’Église n’est pas une simple institution humaine, comme n’importe quelle autre, bien plus elle est étroitement unie à Dieu. Le Christ lui-même se réfère à elle comme « son » Église. On ne peut pas séparer le Christ de l’Église, comme on ne peut pas séparer la tête du corps (cf. 1Co 12, 12). L’Église ne vit pas par elle-même, mais elle vit par le Seigneur. Il est présent au milieu d’elle, et lui donne vie, aliment et force.

 Chers jeunes, permettez-moi, en tant Successeur de Pierre, de vous inviter à renforcer cette foi, qui nous a été transmise depuis les Apôtres, à mettre le Christ, le Fils de Dieu, au centre de votre vie. Mais permettez-moi aussi de vous rappeler que suivre Jésus dans la foi c’est marcher avec Lui dans la communion de l’Église. On ne peut pas suivre Jésus en solitaire. Celui qui cède à la tentation de marcher « à son propre compte » ou de vivre la foi selon la mentalité individualiste qui prédomine dans la société, court le risque de ne jamais rencontrer Jésus Christ, ou de finir par suivre une image fausse de Lui.Avoir la foi, c’est s’appuyer sur la foi de tes frères, et que ta foi serve également d’appui pour celle des autres.

 Je vous exhorte, chers jeunes : aimez l’Église qui vous a engendrés dans la foi, vous a aidés à mieux connaître le Christ et vous a fait découvrir la beauté de son amour. De cette amitié avec Jésus naîtra aussi l’élan qui porte à témoigner la foi dans les milieux les plus divers, y compris ceux dans lesquels il y a refus ou indifférence. On ne peut pas rencontrer le Christ et ne pas le faire connaître aux autres. Ne gardez donc pas le Christ pour vous-mêmes. Transmettez aux autres la joie de votre foi. Le monde a besoin du témoignage de votre foi, il a certainement besoin de Dieu. Je pense que votre présence ici, jeunes venus des cinq continents, est une merveilleuse preuve de la fécondité du mandat de Jésus donné à l’Église : « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création » (Mc 16, 15). À vous aussi incombe le devoir extraordinaire d’être des disciples et des missionnaires du Christ dans d’autres terres et pays où se trouve une multitude de jeunes qui aspirent à de très grandes choses et qui, découvrant dans leurs cœurs la possibilité de valeurs plus authentiques, ne se laissent pas séduire par les fausses promesses d’un style de vie sans Dieu (...) »

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