La culture, c'est accessoire... (06/09/2011)

Le site Herodote.net déplore les amputations dont pâtit l'enseignement de l'histoire dans l'Hexagone. Mais le propos s'élargit à l'abandon de la culture humaniste :
Extraits :

"L’année passée, notre collaborateur Yves Chenal, qui est par ailleurs normalien et professeur agrégé dans un lycée parisien, avait déjà manifesté sa crainte que les nouveaux programmes de la classe de première ne dénaturent l'enseignement en faisant disparaître la chronologie et, plus grave, remplacent les dissertations par des QCM (questionnaires à choix multiples) ou des jeux type Questions pour un champion."

"La culture, c’est accessoire

"...il y a le sentiment que les élites dirigeantes de ce pays et plus généralement d’Europe considèrent l’enseignement des classiques (histoire, littérature, langues anciennes, philosophie…) comme un luxe devenu inabordable.

"Le roman La Princesse de Clèves, moqué à plusieurs reprises en public par le président de la République, est devenu le symbole de ce tournant… et de son ineptie. Car, contrairement à ce qu’a pu affirmer Nicolas Sarkozy, une guichetière de la Poste qui a lu La Princesse de Clèves est très certainement plus compétente, réactive et agréable que telle autre dont le vocabulaire et la pensée se limiteraient aux formules mécaniques apprises pendant ses stages de formation éclair.

"L’idéologie néolibérale, qui s’est emparée des esprits depuis deux décennies, privilégie la performance à court terme au détriment du projet de long terme, avec les résultats que l’on sait dans le champ économique. Mais son influence se fait aussi sentir dans les autres domaines de la vie sociale.

"Ainsi porte-t-on aux nues les prodiges qui, grâce à un talent particulier (don oratoire, coup de pied, sens du rythme…) accèdent à la première place dans leur domaine, la politique, le foot ou la musique, sans prendre en considération les déséquilibres de leur personnalité. Le «bon élève» et «l’honnête homme» ne font plus recette.

"Une discussion sur la place de l’histoire dans l’enseignement ne peut s’abstraire d’un débat plus général sur les objectifs de l’éducation et la place des disciplines «culturelles».

"En minorant voire en occultant les apports de la civilisation européenne (démocratie représentative, émancipation des femmes, révolution  scientifique…), ils (les nouveaux historiens) excusent et justifient par avance l’anémie actuelle de l’Europe....

Voir tout l'article ici : http://www.herodote.net/articles/article.php?ID=1281

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