Pédophilie : le gouvernement irlandais exclut toute mise en cause du secret de la confession (09/09/2011)
Le gouvernement irlandais a réagi officiellement aujourd'hui à la réponse du Vatican sur la question de la pédophilie.
Ces derniers mois, une commission gouvernementale avait publié son dernier rapport sur les abus sexuels commis par des prêtres irlandais dans le diocèse de Cloyne. Ce document avait déclenché une polémique entre l'Irlande et le Vatican. Le Premier ministre irlandais Enda Kenny avait carrément critiqué les insuffisances du Saint-Siège qui, selon lui, avaient jusqu'à un passé récent. Le Vatican a publié samedi dernier, une note du Secrétaire d'Etat pour faire le point sur la question.
A présent, le gouvernement irlandais remercie le Vatican pour cette clarification, demandant une "pleine coopération" pour l'avenir; il confirme en même temps ses critiques au sujet d'une lettre de 1997 par laquelle le nonce apostolique, suite à une initiative de la Congrégation du Clergé dirigée à l'époque par le cardinal Dario Castrillon Hoyos, suggérait aux évêques irlandais de ne pas donner suite à l'hypothèse selon laquelle ils dénonceraient obligatoirement des actes de ce type aux autorités civiles.
"Les commentaires du Premier ministre et d'autres dirigeants politiques - écrit également le gouvernement irlandais - reflètent la colère de la grande majorité des gens face à l'échec de l'Eglise catholique irlandaise et du Saint-Siège pour répondre adéquatement aux abus sexuels d'enfants par le clergé et pour réagir à l'égard de ceux qui avaient commis ces actes horribles."
Hier, le gouvernement irlandais a fait marche arrière sur le projet de loi qui avait été envisagé pour forcer les religieux à révéler des cas de maltraitance d'enfants commis par des prêtres qu'ils auraient appris durant la confession. Le Ministre de la Justice, Alan Shatter - comme indiqué sur les sites Internet de différents médias irlandais - a confirmé aujourd'hui que le texte de la loi ne ferait pas référence à la confession.
En juillet dernier, dans la foulée de la controverse déclenchée par la publication du rapport ayant trait à des cas de pédophilie qui s'étaient produit dans le diocèse irlandais de Cloyne, l'hypothèse d'introduire une législation contre ce phénomène avait été formulée, avec l'obligation pour les prêtres de dénoncer des faits d'abus appris dans le confessionnal, violant ainsi le secret de la confession. Ceci avait provoqué la réaction de l'Eglise et du Vatican lui-même.
Le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi, avait déclaré que dans de tels cas, tout en essayant "de trouver des moyens raisonnables" pour protéger la victime, le secret de la confession devait être maintenu. Mais aujourd'hui, le ministre Shatter a indiqué que ce différend constitue "un faux problème."
source : http://vaticaninsider.lastampa.it/homepage/news/dettaglio...
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Commentaires
C'est une très bonne chose que le secret de la confession reste légal. Autrement, les prêtres auraient été obligés de désobéir à la loi. Rappelons que la loi des hommes, changeante, éphémère et imparfaite, peut parfois s'écarter fortement de l'enseignement de l'Evangile.
Écrit par : JLC | 10/09/2011