Chronique d'un dimanche ordinaire (le 24ème)... (12/09/2011)

Pluie et grisaille ; dans l’église, les fidèles têtes chenues, et quelques autres (souvent noires, celles  de frères africains) sont là, comme d’habitude. Il fait sombre et tout paraît terne.

Le prêtre fait son office, invité par le curé de l’unité pastorale à un dépannage qui nous épargne une ADAP. Il fait son job honnêtement, comme un bon préposé, même s’il nous ressort, grosso modo, l’homélie prononcée lors du dernier dépannage. Les lectures sont fortes mais on dirait que tout est fait pour en atténuer la portée ; c’est une prouesse parce que, quand même, être invité à pardonner 77 fois 7 fois, ce n’est pas ordinaire ! Et être appelé par saint Paul à vivre et mourir avec le Seigneur, ce n’est tout de même pas si évident. Mais qu’importe, le prédicateur nous invitera à être des « producteurs de transcendance » comme ces enfants, lors d’une émission culinaire, qui ne se résignent pas à la mort du lapin que l’on va mettre à la casserole sans entourer cet évènement d’une symbolique à même d’en souligner la gravité…

Comme chaque deuxième dimanche du mois, les chantres interprètent la « messe des anges » ; bien sûr, c’est mieux que les pauvres cantiques habituels mais l’assemblée n’y met guère d’enthousiasme. Et lorsqu’il s’agira d’ouvrir son portefeuille, en ce jour du Patrimoine, pour sauver l’église dont le toit prend l’eau de toute part, on restera loin de la prodigalité des bâtisseurs de cathédrales ; les maigres fonds récoltés parviendront peut-être à colmater une des innombrables voies d’eau qui minent l’édifice et font moisir les plafonnages…

On se tient poliment debout lorsque le prêtre s’acquitte de son ministère sacré en renouvelant le sacrifice du Christ, avec une ferveur toute mesurée.

Avant de prendre congé, derniers appels à la générosité : pour l’entraide sociale qui récoltera quelques piécettes, pour recruter des bénévoles (il y aura une seule réponse positive venant d’une dame déjà toute dévouée !), et aussi pour récolter des perles : c’est pour la catéchèse (les enfants feront des colliers et les perles symboliseront – on s’en doute – plein de choses  (de quoi assurer les bases d’une foi solide que rien ne viendra ébranler ?) Dernier cantique, papotages sur le parvis, à dimanche prochain…

Pas vraiment de danger que le feu que le Christ est venu allumer sur la terre soit sur le point d'y provoquer un incendie !

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