Le printemps arabe : un cauchemar (12/10/2011)

imagesCA0829KU.jpgLes anciens gouvernements n’étaient certes pas des modèles de moralité. Ceux qui les remplacent font-ils mieux que donner des gages aux phénomènes d’identité meurtrière agitant le monde islamique. Démocratie ? Sanglante en tout cas.

« (…) Les craintes sont vives, note  France Catholique, quant à l’issue du phénomène. Le dimanche 9 octobre, des milliers de coptes — les chrétiens d’Égypte — qui manifestaient une nouvelle fois au Caire, devant l’immeuble de la télévision publique, contre l’incendie par des islamistes d’une église d’Assouan le 30 septembre et pour la libération du blogueur copte Michael Nabil (condamné à trois ans de prison pour avoir osé critiquer l’armée égyptienne sur Internet), ont été, une fois de plus, pris à partie par des jeunes musulmans qui les tabassent à coups de bâton, leur tirent dessus, leur jettent des cocktails Molotov. Les chars de l’armée sont intervenus, mais plus pour réprimer les coptes que pour les protéger… Un bilan officiel évoque 24 morts et 300 blessés, et il n’est que provisoire. Le Premier ministre Essam Charaf évoque un complot pour empêcher les élections.

Toujours est-il que depuis mars, près de 100 000 coptes ont quitté le pays à cause de la multiplication des provocations antichrétiennes et de l’absence de perspectives politiques. En Syrie, certains Chrétiens, traumatisés par l’exemple irakien voire palestinien, sont tellement inquiets d’un possible rétablissement de la charia, la loi islamique, à la faveur d’un « printemps arabe », qu’on les sent tentés de soutenir un régime pourtant indéfendable ou bien de partir eux aussi… En Tunisie, des incidents, certes moins graves, donnent également un mauvais signal à la veille des élections  : la diffusion du film d’animation anti-khomeiniste "Persepolis" par la télévision privée Nessma a donné prétexte à des islamistes pour tenter de brûler le siège de cette télévision, tandis que le campus de la faculté de Lettres de Sousses était envahi par des partisans du voile islamique… Et les candidatures à l’émigration se multiplient, parfois tragiquement. Quant à la Libye, nul ne sait ce qu’il sortira d’une guerre qui dure décidément beaucoup trop.(…) »

C’est ici Editorial de Gérard Leclerc

10:04 | Lien permanent | Commentaires (1) |  Facebook | |  Imprimer |