Le « boycott » d’un archevêque ou le péril d’un progressisme… intégriste (21/10/2011)

20239465.jpgUn de nos fidèles correspondants signe ce billet d’humeur contre le réseau des médiateurs de la pensée unique sévissant dans la presse belge, qu’on n’oserait plus appeler d’opinion :

La cabale contre Mgr Léonard continue. C’est normal… et même bon signe : saint Paul savait que le devoir de parler AUSSI à contretemps serait source de persécutions. Ce qui est moins normal, c’est la conjuration de tant de prétendus « humanistes chrétiens » engagés dans les campagnes de dénigrement systématique menées contre notre archevêque. Le  dernier billet polémique de M. Ch. Laporte (LLB du 18-X-2011) illustre la stratégie déployée par cette véritable chaîne d’ « indignés » : La Libre, porte-parole de la pensée laportienne, permet au journaliste de se faire le porte-parole du porte-parole de la ministre Milquet, porte-parole naturelle des électeurs du CDH. Voilà qui me rappelle une magnifique tirade signée Beaumarchais : « La calomnie ! Monsieur, vous ne savez guère ce que vous dédaignez ; j'ai vu les plus honnêtes gens près d'en être accablés […] D'abord un bruit léger […] ; le mal est fait : il germe, il rampe, il chemine, et, rinforzando, de bouche en bouche, il va le diable […] et devient un cri général, un crescendo public, un chorus universel de haine et de proscription. »

Grâce à sa compétence indiscutable de « chrétien de base », M. Benoît Lannoo se voit, par M. Laporte, investi d’une infaillibilité en matière de pédagogie fondamentale du catholicisme. Quant à Mme Milquet, responsable de la courageuse métamorphose d’un certain C, elle a – par charisme  ministériel – sur la mission de nos écoles « libres », des vues d’une pertinence irréfragable. Est-il néanmoins permis de mobiliser les neurones de ces éminents théologiens, le temps qu’ils répondent à des  questions tellement simples qu’elles ne doivent pas se les poser dans les sphères éthérées où œuvrent leurs connexions synaptiques ? Que dirait-on d’un professeur de physique ne s’intéressant pas à la physique, ou d’un maître de musique n’aimant pas la musique, ou encore d’un professeur de biologie qui nierait l’apport du darwinisme ? Que dire, de même, d’un professeur de religion divorcé et remarié qui expose le fondement évangélique et doctrinal de l’indissolubilité du mariage ? Que dire aussi de la « logique » qui consiste à confier la direction d’une école catholique à une personne faisant profession d’agnosticisme ? On mesure ici le degré d’absurdité auquel peut conduire le recours au principe, par ailleurs essentiel, de non-discrimination dès qu’on l’invoque DANS UN DOMAINE AUQUEL IL EST PARFAITEMENT ÉTRANGER.  Il est vrai que, chez les sophistes de tous les temps, l’amalgame, à défaut de satisfaire aux lois de la logique, s’est toujours révélé une arme de diversion particulièrement efficace auprès des esprits peu rompus aux exigences d’une critique lucide.  Charité bien ordonnée, dit-on, commence par soi-même. Avant donc de prier pour « la sagesse et la force » de  son archevêque, M. Lanoo serait peut-être bien avisé de s’inspirer de la sagesse populaire…

Mutien-Omer Houziaux.

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