L'Eglise catholique, bouc émissaire de la RTBF (09/11/2011)
La RTBF programme ce jeudi une émission qui est déjà passée sur plusieurs antennes (notamment sur Arte) et qui met en cause le régime franquiste et surtout l'Eglise catholique. Il s'agit d'enfants qui ont d'abord été volés à leurs mères par l'Espagne du caudillo pour être confiés à des familles conformes à l'idéologie du régime; ensuite ces faits se seraient prolongés jusque dans les années '80, pour des raisons vénales, avec la complicité de membres du corps médical et de l'Eglise.
Personne ne songera à nier les circonstances dramatiques de la Guerre Civile où les horreurs commises par l'aile fasciste du camp franquiste ont répondu aux crimes perpétrés par les "rouges", en particulier contre des prêtres, des religieux et des religieuses. Cette affaire des "enfants volés" où les chiffres avancés oscillent de 30.000 à 300.000 victimes a été fortement médiatisée par le juge Garzon qui apparaît, une nouvelle fois, dans la posture du "grand justicier".
On remarquera que des crimes - parce que ce sont évidemment des crimes incontestables - analogues ont été commis dans de nombreux régimes totalitaires, en particulier dans les pays de l'Est au lendemain de la Libération, mais que cela n'intéresse pas les médias parce que cela ne permet pas de s'en prendre une fois de plus à l'Eglise catholique. C'est ainsi que l'opinion publique est progressivement conditionnée à n'avoir sur l'histoire qu'un regard borgne, oublieux de tous les crimes commis au nom de la Révolution (depuis septembre 1792 jusqu'à ceux pratiqués aujourd'hui en Chine ou en Corée du Nord), pour ne retenir que ceux dont des régimes "d'extrême droite" (fasciste, national-socialiste) se sont rendus coupables, en y associant, dès que l'occasion se présente, l'Eglise catholique.
Notre amie du site Benoît-et-moi, que nous avons alertée, consacre à cette question une page bien documentée à consulter ici : http://benoit-et-moi.fr/
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Commentaires
Sans nier évidemment les exactions dans les deux camps (et là encore, il faudrait bien nuancer par rapport à la vision donnée par les vaincus devenus les vainqueurs 40 ans après la fin de la guerre civile espagnole), il faut néanmoins souligner que le régime franquiste était un régime autoritaire imprégnée de la doctrine sociale de l'Église même si l'on peut en critiquer sa vision. Il n'avait rien à voir avec le nazisme et le communisme (voire même le fascisme stricto sensu mussolinien) qui eux étaient profondément anti-chrétiens.
Il faut aussi se rappeler les terribles années de l'après guerre civile (un pays dévasté, la famine, tandis que l'Europe était en guerre, et ensuite le blocus économique imposé par les Alliés) ce qui ne rendait pas facile la vie au quotidien. L'Etat franquiste a-t-il promulgué des lois pour l'enlèvement d'enfants ou bien était ce lié à l'accueil dans des circonstances extrêmes et à des incitations plus ou moins pressantes auprès de femmes en détresse? Il y aurait eu a priori des "vols" d'enfants jusqu'en 1987, donc à l'époque du gouvernement socialiste de Felipe Gonzalez. Et là évidemment cela interpelle aussi. L'avocat des plaignants dit que les enfants étaient volés à des femmes pauvres qui n'avaient pas les moyens de se payer un avocat et faire des recherches.
Il y a eu une ONG française qui a été considérée, dans les années 2006 ? comme voleuse d'enfants au Tchad, à la stupéfaction totale de ses membres dont un médecin.
Il y eu aussi il y a quelque temps un documentaire sur les enfants qu'on avait considérés comme orphelins du Royaume Uni (alors que leurs mères généralement filles-mères n'avaient pas été averties) que le gouvernement britannique travailliste avait envoyés de force en Australie juste après la seconde guerre mondiale.
Par ailleurs l'avortement a été autorisé en Espagne en 1985 (9 avortements pratiqués), en 1987 (411), en 1988 (17 000),... en 1990 (41 000), ...en 2008 (115 000). Je ne sais pas si les cliniques privées "voleuses d'enfants" se sont reconverties en cliniques "avorteuses". L'on pourrait aussi parler des cliniques avorteuses notamment à Barcelone qui accueillaient des patientes de l'étranger pour des avortements bien après les délais légaux dans leurs pays d'origine. Et dans ces cas-là, effectivement si la détresse des femmes qui ont avorté demeure pour toujours pour la plupart d'entre elles, les Saints Innocents sacrifiés ne peuvent pas porter plainte.
Ce qu'il faut pour les vols d'enfants c'est bien évidemment que justice soit rendue le mieux possible. Mais il faut aussi que ne soit pas instrumentalisée la peine des uns et des autres à des fins politiques, comme cela s'est fait pour d'autres affaires et pas qu'en Espagne.
Écrit par : e | 09/11/2011
Quelqu'un a-t-il encore le moindre doute sur le fait que les "rouges" ont transformé la RTBF en instrument de propagande idéologique anticatholique ?
Écrit par : JLC | 11/11/2011
@ jlc ... Non, aucun doute. Mais comment expliquer qu'aucune 'autorité', ni civile, ni religieuse, ne dénonce ce manque flagrant d'objectivité de la RTBF, aussi bien historiquement que journalistiquement ?
Ce média officiel n'est-il pas payé par tous les citoyens, et ne doit-il donc pas refléter de manière neutre, non partiale, toutes les opinions citoyennes ?
Écrit par : Pauvre Job | 11/11/2011
Depuis le "Da Vinci Code", c'est une déferlante anti-catholique qui envahit les média.
Malheureusement, les autorités de cette Eglise offrent bien souvent de trop nombreuses occasions ...
Je ne suis plus croyant, mais j'en suis profondément attristé !
Écrit par : Mauroi | 13/11/2011