Apparitions de Banneux : une mise au point opportune du Rédacteur en Chef de la Gazette de Liège (06/12/2011)
Paul Vaute, dans la Gazette de Liège, réfute des affirmations gratuites selon lesquelles les responsables religieux n'auraient donné leur approbation aux apparitions de Banneux que de façon tardive et du bout des lèvres :
"Entre les faits et leur reconnaissance, seize ans pour juger l’arbre à ses fruits
Le message de Mariette a fini par convaincre, tant il dépassait ses capacités.
Si les apparitions de Banneux figurent parmi celles, très peu nombreuses, qui ont été validées par l’autorité ecclésiale, c’est sur la base d’enquêtes qui ne furent pas menées à la légère. La conviction de l’évêque de Liège Mgr Kerkhofs, qui autorisa le culte de la Vierge des pauvres en 1942 et reconnut la réalité des événements en 1949, s’appuya notamment sur les travaux de deux commissions diocésaines (1935-1937, 1942-1945) ainsi que sur les investigations menées par les pères Pierre Scheuer, Edouard de Moreau et René Rutten, de formation scientifique. On procéda à la reconstitution exacte des faits et des propos, à l’interrogation des témoins et à la confrontation de leurs réponses, à l’analyse des paroles attribuées à la Vierge et des déclarations de Mariette Beco, toujours d’une cohérence théologique stupéfiante de la part d’une enfant peu instruite, sans oublier la vérification des conversions et guérisons survenues sur place dès le début.
Comme ses prédécesseurs, Mgr Aloys Jousten, évêque actuel de Liège, a réaffirmé solennellement le caractère authentique des apparitions à l’occasion du 60è anniversaire de leur reconnaissance officielle, en 2009.
Oui, il existe bien pour l’Eglise une sorte de "sixième sens" qui permet à certaines personnes de percevoir, un certain temps, une irruption de l’éternel dans le temporel, de l’invisible dans le visible. Les apparitions ne sont certes pas des dogmes, mais il est de bien peu de foi, celui qui décrète que le surnaturel ne peut pas se manifester."
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Commentaires
La petite Mariette ne fréquentait pas l'Eglise, pas plus que ses parents ni ses frères et soeurs. Comme par hasard, 3 jours après la première apparition, elle ressent le besoin d'aller assister à la messe. L'abbé Jamin, prêtre qui était attaché à Banneux, n'a pas manqué d'être étonné de voir cette petite fille d'habitude si peu intéressée connaître sa leçon de catéchisme. Ce sont ses interrogatoires qui serviront de base aux enquêtes organisées par la suite... Enquêtes qui conduiront à la reconnaissance des apparitions.
Il est très facile de mettre à jour les mensonges d'un enfant. Et pourtant, comme l'article repris ici le souligne, les personnes qui ont entendu Mariette ont été frappés par la cohérence de ses récits. Exactement comme les petits pastoureaux de Fatima, à qui les parents avaient même fait prendre les derniers sacrements, par crainte que le signe annoncé par la Vierge ne se manifeste pas, provoquant alors la colère meurtrière de la foule. Colère qui n'eut pas lieu puisque le signe annoncé se produisit.
L'abbé Jamin dira un jour que le plus grand miracle de Banneux fut sans doute sa propre conversion, en lien avec ce que la Vierge Marie a confié: croyez en moi et je croirai en vous.
Merci à Monsieur Vaute pour ses paroles ancrées dans la réalité de l'enquête de l'époque.
Notre foi n'est pas un mélange d'hystérie et de superstition. Et l'appel à la pauvreté et à la prière, en 1933, ne peut être coupée de l'avènement des nazis au pouvoir. Hitler deviendra d'ailleurs chancelier à la fin du premier mois des apparitions.
Écrit par : Philippe | 06/12/2011