Mgr Harpigny : "on a cru qu'en annonçant l'Evangile d'une manière nouvelle, tout serait plus simple. Ce discours ne tient plus." (13/12/2011)

Dans le Vif, l'évêque de Tournai, Mgr Harpigny, répond aux questions d'Olivier Rogeau. Extrait :

Le Vif/L'Express : Il y a quarante ans, votre diocèse comptait 1 200 prêtres, effectif qui a fondu comme neige au soleil. L'Eglise permettra-t-elle un jour à des hommes mariés d'accéder à la prêtrise ?

Guy Harpigny : C'est vrai, il nous reste moins de 400 prêtres, dont 150 réellement encore en activité, pour s'occuper des 579 paroisses du diocèse. Le doyen d'Antoing est en charge, à lui seul, de 22 paroisses ! D'autres curés en ont près d'une vingtaine. Ici comme ailleurs en Belgique, l'âge moyen des prêtres dépasse 70 ans. Mais ce n'est pas en faisant de la retape, en recrutant des gens qui n'ont rien d'autre à faire, qu'on sauvera l'Eglise. On me dit qu'en Orient les prêtres peuvent être mariés. Et alors ? Moi, je ne suis pas évêque en Orient, mais à Tournai !

Que dites vous aux prêtres qui, face au poids des ans, à la charge de travail et au scandale de la pédophile qui a éclaboussé l'Eglise se disent fatigués, démotivés, voire désespérés ?

Ceux-là ont été formés dans les années cinquante à septante. Vatican II a apporté un souffle puissant dans le diocèse, mais on a cru qu'en annonçant l'Evangile d'une manière nouvelle, tout serait plus simple. Ce discours ne tient plus.

Lire cette interview dans son intégralité : http://www.levif.be

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