FEF : Les étudiants cathos s’en vont ? (17/12/2011)

59894_443045238306_588883306_5035179_299955_n_reasonably_small.jpgLu sur le site de l’agence Cathobel :

« Rien ne va plus à la Fédération des étudiants francophones (FEF). La nuit du 13 au 14 décembre, l’AGL, l’organisation représentative des étudiants de l’UCL, a décidé de se désaffilier et d’opter pour l’indépendance. Son départ suit celui d’autres sections étudiantes, dont celles des FUNDP et de l’Université de Mons. Un coup dur pour la FEF qui, en quelques semaines, se voit allégée de quelque 50.000 membres.

Depuis plusieurs mois, l’AGL s’interroge sur sa représentation au sein de la FEF. En cause: les procédures de décision au sein de cette dernière et la proximité de certains de ses dirigeants – dont Michael Verbauwhede, le président – avec l’extrême gauche. Interpellée sur ce point, la FEF a initié des réformes internes (démocratie et transparence, indépendance vis-à-vis des partis politiques, mise en place d’une direction bicéphale…), mais cela n’a visiblement pas suffi à convaincre les étudiants de l’UCL.

Ainsi, le 13 décembre dernier, aux alentours de minuit, a-t-elle décidé, à 31 voix pour, 7 voix contre et 2 abstentions, de se désaffilier de la FEF et d’opter pour l’indépendance. « Les réformes obtenues ne répondaient pas aux attentes formulées« , a-t-elle fait savoir. « Si les critiques ont peut-être été entendues par la FEF, elles n’ont visiblement pas été écoutées. » Stefano Di Pietrantonio, responsable communautaire à l’AGL, affirme que cette décision n’a pas été prise « sur un coup de tête, mais qu’elle a été au contraire longuement réfléchie ». « Le fait est qu’aujourd’hui, nous n’estimons plus avoir notre place au sein de la Fédération et qu’il nous est impossible d’y porter valablement notre voix. »

Une perte de poids

Quoi qu’il en soit, le départ des 30.000 étudiants de l’UCL, constitue une perte de poids pour la FEF, d’autant plus dure à avaler qu’il intervient juste après celui des conseils étudiants des Universités de Mons et de Namur, désormais également indépendants. Dans une interview accordée à « La Libre Belgique », Michael Verbauwhede, le président de la FEF (photo), se dit "déçu", car « tout le monde va y perdre dans cette histoire« . Dans ces conditions, il sera effectivement plus difficile aux étudiants de parler d’une seule voix et de défendre leur cause. Mais le jeune homme n’entend pas pour autant démissionner, même si certains, y compris dans son entourage, pensent qu’il ferait bien de le faire. » La référence, ici :  Les étudiants de l’UCL quittent la FEF

On  s’interroge, de génération en génération,  sur la représentativité réelle de ce genre d’organismes, dont les animateurs se cooptent souvent dans l’indifférence générale du monde étudiant.  Cela a-t-il jamais été autre chose que des incubateurs au service de politiciens en herbe qui refont le monde entre eux (souvent avec des références politiques d’un autre âge : AMADA-PTO dans les années 1970, PTB aujourd’hui) Les traditions ne se perdent pas. Nihil novi sub sole.

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