Noël sanglant au Nigeria (25/12/2011)

Une secte islamiste a multiplié les attentats causant la mort de plus de trente chrétiens en cette fête de Noël :

"Une église catholique près d’Abuja, capitale du Nigeria, a été la cible d’une première explosion faisant 27 morts ce dimanche de Noël. Depuis, cinq autres explosions ont été recensées dans différentes églises faisant état d’une cinquantaine de morts.Ces attaques interviennent moins d’une semaine après une série d’attentats revendiqués par la secte islamiste Boko Haram, dans le nord-est du pays.

L’hypothèse d’un attentat signé Boko Haram vient tout juste d’être confirmée et fait suite à plusieurs actions terroristes du même groupe, perpétrées depuis fin novembre dans plusieurs villes du Nigéria. (...)

A la veille de Noël, le groupe terroriste s’en était déjà pris aux autorités de la ville de Damaturu. Des affrontements d’une extrême violence, entre les membres de la secte et les patrouilles de police. « Nous continuerons à lancer de telles attaques dans le nord du pays dans les prochains jours », a menacé le terroriste. La sérénité traditionnellement attendue de cette période de fête ne semble donc pas infléchir la fureur de ce mouvement islamiste..."

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Le 22 novembre dernier, l'agence Fides relayait les propos d'un évêque du Nigeria au sujet de ce groupe islamiste et des soutiens dont il dispose :

« Les révélations concernant les liens politiques de la secte Boko Haram ne constituent pas une surprise » déclare l’Evêque de Maiduguri

 

 

« Ces révélations ne sont pas une surprise. Nous le disons depuis longtemps qu’il existe des hommes politiques qui, se voyant perdre de l’importance, ont choisi d’appuyer des groupes violents comme la secte Boko Haram. Si l’on examine la croissante sophistication des attaques à la bombe de ce groupe, il parait évident que quelqu’un a investi de l’argent dans leurs actions » déclare à l’Agence Fides S.Exc. Mgr Oliver Dashe Doeme, Evêque de Maiduguri, capitale de l’Etat de Borno, dans le nord-est du Nigeria, commentant les révélations faites par un important membre de la secte Boko Haram à propos de l’implication d’hommes politiques nigérians en qualité de sponsors des activités du groupe.

Selon Ali Sanda Umar Konduga, alias Usman Al-Zawahiri, parmi les sponsors de la secte, se trouvent un Sénateur et un Ambassadeur (désormais décédé). La secte Boko Haram a perpétré différents attentats à la bombe et attaques à Maiduguri et dans d’autres zones du Nigeria, provoquant des centaines de morts. Parmi les objectifs touchés se trouvent également différentes églises. Au nombre des attentats les plus graves, on se souviendra de celui réalisé à l’aide d’une voiture piégée contre le siège de la police fédérale et celui ayant visé le siège de l’ONU au Nigeria. Ces deux attentats sont intervenus dans la capitale fédérale, Abuja.
« La religion a été instrumentalisée au profit des intérêts égoïstes d’un certain nombre d’hommes politiques afin de provoquer des désordres dans notre société et de jeter le discrédit sur le gouvernement nigérian aux yeux de la communauté internationale, surtout en ce qui concerne sa capacité à garantir la sécurité » déclare Mgr Doeme.
« L’implication d’un certain nombre d’hommes politiques au sein de la secte est importante depuis sa fondation. Au début, il s’agissait d’un groupe créé pour défendre les intérêts de certains hommes politiques. Puis, il s’est transformé en une secte violente mais les connexions politiques ont toujours été présentes » poursuit l’Evêque de Maiduguri.
Mgr Doeme n’exclut pas que la secte subisse désormais une nouvelle évolution, se mettant en contact avec des groupes terroristes étrangers : « On ne peut exclure qu’elle s’affilie maintenant à des groupes extrémistes étrangers tels qu’Al Qaeda dans le Maghreb Islamique » conclut l’Evêque de Maiduguri. (L.M.) (Agence Fides 22/11/2011)

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