Qui croit encore au "printemps arabe" ? (04/02/2012)
Philippe Oswald, sur Liberté politique, fait le point sur ce "printemps arabe" dont on nous rebattait les oreilles l'an dernier. Aujourd'hui, malheureusement, force est de dresser un bilan nettement plus mitigé, avec de sombres perspectives pour les minorités, notamment chrétiennes.
"Bains de sang en Syrie, impuissance des islamistes « modérés » au pouvoir en Tunisie -harcelés par les salafistes- à contenir l’explosion du chômage et de la corruption, affrontements sanglants en Egypte ballotée entre les frères musulmans, les ultras et l’armée en embuscade, affrontements claniques et anarchie en Libye, combats sans merci entre chiites et sunnites en Irak, guerre civile au Yémen, tensions entre l’Iran et les Pays du Golfe (sunnites), guerre froide entre l’Iran, Israël, l’Amérique et ses alliés occidentaux, déroute de ces derniers en Afghanistan, collusion du Pakistan avec les talibans afghans… L’enthousiasme naïf de l’opinion occidentale pour la révolution démocratique du « printemps arabe » et l’espoir de sa propagation en « terre d’Islam » se sont beaucoup refroidis. ... "
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Commentaires
Et, face à cette liste de pays promis à une islamisation poussée, n'oublions pas les exemples du Maroc et de la Turquie. Ces pays pourraient aussi être vus comme des modèles à suivre par les islamistes.
Or, au Maroc, aucun citoyen n'a le droit d'être ou devenir chrétien. C'est donc un pays encore plus intégriste musulman que tous les autres pays dont on évoque le « printemps ». Dans ceux-ci, les chrétiens ont quand même encore le droit d'exister, même avec un sous-statut, comme une caste inférieure, avec des droits limités.
Et en Turquie, voilà un pays où, il y a moins de cent ans, il y avait encore deux millions de chrétiens. Il y en a moins de cent mille aujourd'hui, obligés de se cacher pour pratiquer leur religion et de dissimuler leur religion. On ose cependant parler de ce pays comme un pays laïc.
Écrit par : Pauvre Job | 04/02/2012