Martyr et "juste parmi les nations" (25/03/2012)

On fait mémoire aujourd'hui de ce prêtre martyrisé pour avoir voulu sauver des enfants juifs (source : http://www.martyretsaint.com/emilian-kovch/) :

Omeljan Kovc est né le 20 août 1884 dans la famille d’un prêtre gréco-catholique à Kosmach, un petit village près de Kosiv, en Ukraine occidentale (dans l’Église gréco-catholique, de rite oriental, les futurs diacres peuvent choisir de se marier ou de rester célibataires). Emilian Kovtch a ensuite fait ses études de théologie à Lviv, puis à Rome. Ordonné prêtre en 1911, il commença son travail pastoral dans des paroisses de Galicie, avant d’être envoyé auprès des ukrainiens émigrés en Yougoslavie. En 1919 il devint aumônier dans l’armée ukrainienne qui combattait les troupes bolchéviques. En 1922 une nouvelle page de son service pastoral s’ouvrait : il devenait curé d’un petit village des environs de Lviv appelé Peremychlyany. La plupart de ses 5 mille habitants étaient Juifs. Grâce à ses efforts la vie pastorale du village devint particulièrement dynamique : congrès eucharistiques, pèlerinages, travail avec les scouts et la jeunesse étudiante. Sa maison – connue comme “la maison ou les anges volent sur le toit”! – offrait toujours un abri aux enfants pauvres et aux orphelins, bien que le P. Kovtch ait déjà lui-même six enfants. À la suite de l’invasion des troupes nazies, les Juifs commencèrent à être persécutés et exterminés. C’est alors que le P. Emilian Kovtch se mit à baptiser les juifs en masse pour mettre leur vie à l’abri de la persécution, et ceci en dépit de l’interdiction de l’occupant. Mais il fut arrêté en décembre 1942 et jeté en prison. De nombreuses personnalités, dont le métropolite André Cheptytsky alors à la tête de l’Église ukrainienne gréco-catholique, firent tout leur possible pour obtenir sa libération. En août 1943, le P. Kovtch fut déporté au camp de concentration de Majdanek. Même là, il continua à célébrer la sainte liturgie eucharistique et à confesser. Dans une lettre adressée à ses enfants, il écrit : « Le ciel mis à part, c’est ici le seul endroit où je veuille me trouver. Ici, nous sommes tous égaux: Polonais, Juifs, Ukrainiens, Russes. J’y suis le seul prêtre. Lorsque je célèbre la Liturgie, ils prient tous. Chacun dans sa langue. Mais est-ce que Dieu ne comprend pas toutes les langues ? » Selon les archives du camp, il mourut gazé le 25 mars 1944. La veille de sa mort il écrivait encore aux siens : « Hier, cinquante prisonniers ont été exécutés. Si je n’étais pas ici, qui les aiderait à passer ce moment-là ? Que pourrais-je demander de plus au Seigneur ? Ne vous inquiétez pas pour moi. Réjouissez-vous ensemble, avec moi ». Omeljan Kovc fut désigné le 9 septembre 1999 comme un « Juste » ukrainien par le Conseil Juif d’Ukraine.

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