Des prêtres passionnés, pas des "fonctionnaires" ! (11/04/2012)

« Finissons en avec des prêtres fonctionnaires de Dieu » (du Vatican Insider, 10/04)

C’est l’admonestation adressée par Monseigneur Franco Giulio Brambilla, évêque de Novare (Merci à Bruna pour sa traduction) :

Le nouvel évêque de Novare, s’adressant aux prêtres de son diocèse à l’occasion de Pâques, lance un appel : « Faisons, nous aussi, nous surtout, le saint passage avec notre peuple. Qu’il n’arrive pas que pendant que nous célébrons, nous devenions fonctionnaires de Dieu c'est-à-dire des personnes qui exercent une fonction, un rôle mais dont le cœur n’est pas touché, l’âme changée, la vie transformée, dans le sanctuaire intime invisible aux autres. Nous vivons un temps étonnant et dramatique et c'est seulement en restant unis pour cheminer ensemble que nous retrouverons confiance au travail et envie d’entreprendre avec honnêteté, justice et solidarité. C’est une nouvelle éthique du don à la responsabilité civique de celui qui considère que ce qui appartient à l’un appartient à tous. Je veux un diocèse tonique, dégagé, sans rouspétances ni bassesses, grand de cœur et d’esprit, haletant, avec une vision large et le geste courageux. »

La passion est le moteur qui anime le service sacerdotal. « Nous devons être des prêtres passionnés, avant tout parce que nous partageons les joies et les espérances, les tristesses et les angoisses, les peines de la vie quotidienne de nos familles. Ensuite parce que nous sommes passionnés par la beauté de la maison où se crée la vie de demain, par une communauté chrétienne où la vraie vie grandit et se transmet, où il est agréable venir à l’église parce que c’est le lieu où chacun se sent chez lui. Alentour nous percevons des signaux de mort, nous voulons être créateurs de vie. »

Ensuite une interrogation : « Pouvons-nous dire avec bonne conscience que celui qui vient chez nous, - je dis chez nous, prêtres et dans nos communautés - se sente gagné par une vie fascinante, sereine, joyeuse, irrésistible ? »

Dans son vaste diocèse qui va du Monte Rosa aux rizières de Lamellina, et jusqu’à la frontière suisse, Monseigneur Brambilla a ressenti « comme un frisson la demande de confiance et d’espérance qui monte de la société civile et même politique. » Selon ses propres paroles, il a vu des visages préoccupés par la crise actuelle mais rassurés par la parole qui offre une espérance.

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