L'euthanasie pour les mineurs et les handicapés mentaux ? (22/04/2012)
Quand les brèches sont ouvertes, les digues finissent par céder de toutes parts. C'est ce qui se passe chez nous où la culture de mort progresse à grands pas. Jeanne Smits, qui monte inlassablement la veille, pointe ces nouvelles déclarations de Jacinta De Roeck :
"Cela reste à l'état d'idée jetée dans le débat public mais c'est bien ainsi qu'ont été accomplies toutes les avancées de l'euthanasie : en Belgique, la Humanistisch Vrijzinnige Vereniging (Association des libres penseurs humanistes) vient de suggérer que les mineurs et les handicapés mentaux puissent avoir eux aussi accès à l'euthanasie. Au nom de l'égalité des droits. Sa présidente, Jacinta De Roeck, s'est exprimée en ce sens à l'occasion de la Journée du patrimoine à Anvers (on se demande bien pourquoi).
Et ce ne sont pas des paroles en l'air, puisque Mme De Roeck était précisément l'un des députés qui en 2002 avaient pris l'initiative de légaliser l'euthanasie en Belgique.
Elle a précisé qu'aucun projet législatif n'était actuellement à l'ordre du jour ni même prévisible à court terme, mais ce qui ne se fera pas pendant l'actuelle législature, estime-t-elle, devrait devenir possible lors de la prochaine. Parce que « la demande est forte ».
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Commentaires
Ceux qui ont suivi jusqu'ici le procès de Breivik auront été frappés par sa volonté déclarée de refouler toute émotion ou tout sentiment dans l'accomplissement de ses tueries. Or, cet homme venait de passer cinq ans d'initiation dans une Loge maçonnique. Là où l'on apprend justement à des 'élites' à ne suivre que leur raison toute puissante, et à refouler leurs émotions et sentiments, signes typiques de faiblesse, selon eux, des êtres inférieurs, du peuple profane.
J'ai bien peur que ces francs maçons belges, partisans de l'euthanasie, n'aient suivi le même genre d'initiation. Ces handicapés mentaux représentent pour eux l'archétype de l'humanité inférieure que leur 'raison' leur dit d'éliminer. En fait, tout être incapable de bien raisonner serait forcément un 'inutile' ou un 'parasite', selon l'idéologie franc maçonne. Il est un consommateur mais n'est pas un producteur. Et un 'parasite' cela s'élimine, c'est leur 'raison' toute puissante qui le leur dit. Ils son persuadés qu'ils doivent sacrifier ces personnes sur l'autel de leur dieu Raison.
En somme, ils ne sont pas du tout honteux de proposer cela, car ils sont persuadés d'avoir 'raison', d'avoir les meilleurs 'raisons' du monde d'éliminer ceux qu'ils considèrent comme 'inutiles' ou 'parasites'. Notez que c'était déjà la certitude des révolutionnaires voltairiens de 1789, lorsqu'ils massacrèrent les moines et moniales, ces 'inutiles' par excellence à leurs yeux. Ils étaient persuadés de faire œuvre utile pour l'humanité. Tous les génocidaires sont persuadés mordicus d'avoir 'raison'. C'est ce qui leur permet d'être des génocidaires.
Cette conception 'utilitariste' de l'être humain découle directement de l'athéisme. En effet celui-ci proclame le dogme du non sens de ce monde et de nos existences. Mais, comme les francs maçons voulaient quand même trouver un sens (non transcendant) à leur vie, les athées du 18è siècle inventèrent que le sens de la vie d'un homme se résume à son 'utilité' pour la société dont ils font partie. Et donc, quand elle n'est pas encore ou n'est plus 'utile', cette vie n'a pas encore ou n'a plus de sens, et peut être éliminée comme on jette un objet dont on n'a pas ou plus besoin. Sans aucun état d'âme.
Bref, un franc maçon apprend à n'écouter que sa 'raison' toute puissante (son dieu Raison) et à rejeter tout ce que lui suggère son cœur. Il n'est pas d'accord avec un Pascal quand celui-ci les avertissait que le cœur a ses raisons que la raison ignore. C'est ce qui rend tout débat difficile avec des francs maçons. C'est comme si vous vouliez tenir un débat avec un quasi robot, un être humain dont on aurait déconnecté le cœur, et qui ne réagirait plus qu'avec sa froide 'raison'. Il ne peut entendre aucun argument lié au cœur, à l'amour, à la tendresse, à l'émotion, aux sentiments, son dieu Raison le lui interdit.
Enfin, quand on a ainsi déconnecté son cœur ou qu'on a décidé de ne plus l'écouter, au moins ne devrait-on plus parler cyniquement d'humanisme. Qu'ils se dénomment 'libres penseurs', dans le sens où leur raison serait 'libérée' de leur cœur, passe encore. Mais justement, en faisant cela, ils quittent volontairement l'humanisme, tout ce qui constitue un être humain. C'est donc faire une publicité malhonnête.
Écrit par : Pauvre Job | 22/04/2012