Réponse des scouts d'Europe à Jérôme Walmag (25/04/2012)
C'est Christian Laporte qui rend compte de cette réponse dans la Libre de ce mercredi : Les Guides et Scouts d’Europe répondent à leur "frère" Jérôme
Les Guides et Scouts d’Europe de Belgique (GSEB) adressent une lettre ouverte à Jérôme Walmag, le président de la Fédération des scouts qui avait considéré dans un entretien à "La Libre" (20/4) qu’ils n’étaient pas des scouts. L’équipe des commissaires généraux mais aussi plusieurs responsables musulmans des GSEB constatent qu’un tel raisonnement amènerait à ne pas considérer les protestants comme des chrétiens car ils "en utilisent les méthodes sans en partager les objectifs". Et revenant à l’interview, ils demandent à Jérôme Walmag comment ils sont censés réagir au fait qu’ils ne feraient pas du scoutisme. "D’autant plus que l’organisation mondiale ne reconnaît qu’une seule association par pays, dont vous faites partie et dont vous nous avez toujours tenu écartés. C’est donc vous qui avez en main les moyens de faire cesser cette discrimination. Vous ajoutez : c’est un club de chrétiens incapables d’accueillir des unités musulmanes dans leur structure, même s’ils en prônent la création. Euh oui, nous sommes chrétiens. Sans fausse honte. En cela, nous nous voulons les disciples du chanoine Cornette et du Père Sevin. Ce dernier fonda le scoutisme français à Mouscron."
La lettre rappelle que ce jésuite prit comme emblème la croix de Jérusalem, "symbole de l’universalité de la Rédemption, avec la fleur de lys du scoutisme anglais . Bientôt béatifié, l’auteur du "cantique des patrouilles" présentait comme essentiels l’intégration de ce scoutisme catholique dans l’Eglise, et son enracinement dans l’Evangile par la Loi, la Promesse, et la façon de mettre les scouts non pas en relation avec des idées mais avec un Jésus vivant" . Mieux : Baden-Powell a dit que "la meilleure réalisation de (sa) pensée est ce qu’en fit un religieux français".
Les GSEB rappellent aussi qu’ils ont contribué à créer des unités musulmanes en Belgique. "Nous continuons à les aider dans leur développement. Ainsi, leurs animateurs se forment dans nos camps de formation avec nos "chrétiens" en pleine fraternité, mais sans confusion. Certains sont d’ailleurs signataires de ce billet et savent bien que si nous ne pouvons les accueillir dans notre structure qui est chrétienne, ils pourront toujours compter sur notre fraternelle aide scoute. Qui peut prétendre avoir le droit de labelliser ce qui est scout ou pas ?" La lettre se conclut par un (nouvel) appel au dialogue "au nom de la fraternité scoute".
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Commentaires
Bref, la Fédération des scouts de Jérôme Walmag est dans la même situation que toutes les ex-structures catholiques de Belgique (mutuelles, écoles, syndicats, hôpitaux, ...). Ou bien, ils font allégeance au pouvoir totalitaire franc maçon (socialistes, libéraux ou autres) ou bien ils disent adieu aux subsides et subventions dont ils ont besoin pour fonctionner.
Quand ils se soumettent à César et au chantage de ses pièces d'argent, ils tournent le dos au Christ, et sont prêts à jurer qu'ils ne le connaissent pas. Et plus le coq wallon leur chantera à l'oreille, moins ils connaitront le Christ. On ne peut servir deux maîtres, l'argent et le Christ.
Être honteux du Christ semble bien être devenu le leitmotiv de toutes ces ex-structures catholiques.
Écrit par : Pauvre Job | 25/04/2012
Depuis l'éclatement du scoutisme des années 1960 se pose en effet le problème de l'appropriation des vocables "scout" ou "scoutisme" et de ce qu'ils signifient.
Pour ma part, je pense qu'il faut dépassionner le débat et commencer par une observation préalable. Cette observaton, c'est que le scoutisme a toujours été divisé, même au temps de Baden-Powell; c'est ainsi qu'au fur et à mesure qu'il a progressé, le scoutisme anglais, le scoutisme américain, le scoutisme français, mais aussi le scoutisme de certains pays asiatiques sont devenus très différents les uns des autres.
Mais nous parlons aujourd'hui essentiellement de l'Europe, où un clivage très net et parfois très brutal s'est produit dans les années 1960, lié aux événements sociaux de cette époque. Ce clivage, qui prit des dimensions multiples, peut être appréhendé, de façon certainement mais nécessairement réductrice, comme une opposition entre les partisans d'un système éducatif traditionnel et ceux d'un courant progressif. La même distinction se produisit dans d'autres mouvements et dans l'Eglise catholique.
Aujourd'hui, cette distinction, dans le scoutisme, se fonde sur quelques dizaines d'années d'histoire et d'expérience. Personne ne peut contester qu'il existe des projets pédagogiques et des méthodes éducatives fondamentalement différents entre les Scouts d'Europe (et le scoutisme traditionnel en général) et les Scouts de France, de Belgique et d'ailleurs en Europe.
Pour ma part, je pense que c'est bien ainsi, parce qu'une offre pédagogique variée, si elle est proposée sans confusion, ne peut que permettre aux enfants et à leurs familles de choisir ce qui leur convient le mieux.
Maintenant, ces deux méthodes peuvent-elles revendiquer d'être des méthodes scoutes? Personnellement, je ne le pense pas. Le scoutisme a été fondé par un homme, qui avait une forte personnalité, dont chacun connaît les idées et dont on peut être sûr qu'il n'approuverait pas l'orientation prise par le scoutisme "progressiste". D'ailleurs celui-ci a cherché longtemps à renier cette filiation. Donc on peut dire, sans pour autant jeter l'anathème sur ce courant, qu'il dévie de la méthode du fondateur. Il dévie plus encore de celle du Père Sevin, inspirateur du scoutisme catholique.
C'est en ce sens, me semble-t-il, qu'il aurait été préférable et intellectuellement plus honnête, pour les mouvements ayant opté pour une forme réformée du scoutisme, de renoncer à cette appellation, qui ne peut que créer la confusion dans les esprits d'une population peu informée des divergences que j'ai signalées.
Écrit par : Bunel Jean-Dominique | 26/04/2012
Les Scouts, le CdH, "La Libre", le groupe "L'Avenir", les mouvements d'Action autrefois catolique... L'apostasie de tout un peuple.
Écrit par : Abbé Herman | 26/04/2012