Quand la Grèce asphyxiée dérive vers les extrêmes... (08/05/2012)

Nous reprenons ici (en corrigeant l'orthographe) la synthèse parue sur Radinrue (www.radinrue.com) (Jaars Ven Dallij)

Les Grecs n’en peuvent plus. Stigmatisés par une Union Européenne, plus particulièrement par la zone Euro, mais devenus aussi symbole de l’échec d’une certaine inconscience dans la gestion des finances, ils ont affligé d’une claque historique les deux partis prépondérants du pays, en optant au travers des urnes pour les marxistes et les fascistes.

Les législatives grecques sont le résultat du désespoir, de la colère et du ras-le-bol total que ressent la population du pays. Les urnes ont donc parlé, et le résultat est sans appel, ce sont les idéaux des extrémistes qui finissent en tête, des extrêmes qui s’en enorgueillissent, même si les Grecs ont d’avantage opté dans leur choix, pour des partis « contestataires » afin de punir et de bannir de la scène politique les dirigeants « historiques » que pour se révéler marxistes ou fascistes…

Ce lundi donc, les deux grands partis : celui des conservateurs (Nouvelle Démocratie) et celui des socialistes (Pasok), n’ont obtenues que 37% des voix pour le Pasok, et un piètre 20% pour Nouvelle Démocratie.

Avec 18% arrivent les extrémistes marxistes – Syriza -, qui, bien sûr, rejettent le chemin de l’austérité, sans vraiment d’ailleurs trouver de réelle alternative. Puis c’est la montée des fascistes de l’Aube Dorée (6,9%), qui obtiennent 10 sièges au Parlement grec.

Devant une foule de candidats qui se sont présentés aux élections grecques, ceux qui sont largement portés par les électeurs sont ceux là même qui sont prêts à claquer la porte aux représentants de l’Union européenne, du FMI et de la Banque centrale européenne. La « troïka » devrait se rendre à Athènes mardi, en tentant de prendre la mesure du « séisme », la Grèce sous perfusion de l’UE se dirige peu à peu vers soit son trou noir, soit un futur paradis, en d’autres termes une sortie de l’Euro avec une suite qui peut être des plus graves comme des meilleures… Cela seul le futur le montrera.

Quant aux fascistes, leur « urgence » du moment reste si sombre et dramatique qu’elle ferait presque rire, si derrière cette ridicule échelle des priorités il n’y avait pas une réalité morbide, celle de voir en l’autre un danger total… Nikos Michaloliakos patron des fascistes grecs, lance aux journalistes : « Vous m’avez insulté, mis de côté, humilié, mais j’ai gagné. Je suis venu, j’ai vu, j’ai gagné. Maintenant, tous les étrangers hors de mon pays », lança t-il dans un élan de verve, en oubliant que les pays d’origines de ces étrangers qu’il veut chasser, ces pays, sont ceux qui tentent de sauver en payant cher le malade cadavérique qu’est la Grèce croulant sous ses dettes, prises par ailleurs avec de l’argent dépensé qui ne fut jamais le sien !

Radinrue.com

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