Euthanasie : sommes nous conservateurs et impassibles? (12/05/2012)
Souvent, dans ces thématiques de "défense de la vie" face à la "culture de mort", on brandit rapidement des slogans et des anathèmes qui n'avancent à rien. Sur un forum, je trouve cette réflexion d'un lecteur qui sonne très juste :
Il est douloureux de se sentir accusés et coupables de conservatisme voire pire, bien pire, lorsqu'on essaie de s'opposer à l'idée d'euthanasie. Pour ma part, il y a des années, je ne voyais pas d'objection à ce que l'on aide à mourir ceux qui le demandent. Ni à ce que l'avortement soit considéré comme une libération.
Mais, devenu plus fragile, ma vision a changé. Il m'est apparu que plus on allait vers la banalisation du fait de donner la mort, moins on trouvait de soutien et de compassion pour faire aimer la vie à ceux qui souffrent. Compassion dont se réclame ceux qui prônent l'euthanasie mais qui est introuvable dès qu'il s'agit d'avoir et d'aimer un enfant trisomique, un handicapé, un grand malade, une très vieille maman, un dépressif chronique, et bientôt - qui sait ?-, toute personne qui nous rappellera que la vie se termine par la mort.
Donc la demande d'euthanasie ou de suicide assisté légaux, me semble aller de pair avec une peur et un refus croissant de la réalité (nous sommes mortels, nous allons vieillir) et un net refroidissement de l'amour. C'est tout cela qui, tout en m'obligeant à considérer l'infinie complexité de ces situations, m'a conduit à privilégier la défense de la vie plutôt que d'écouter seulement ma peur de souffrir. Peur qui me permet de "comprendre" tous ceux qui redoutent ces moments sans savoir s'ils auront à leurs côtés des personnes dont la compassion sera de leur assurer qu'ils sont aimés tels qu'ils sont.
A ce propos : Pays-Bas : les “équipes volantes” en sont à leur troisième euthanasie
10:46 | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook | |
Imprimer |
Commentaires
Cela ne doit déranger personne d'être qualifié de "conservateur" si c'est le Bien que nous voulons préserver. Gageons que de nombreux Allemands qui se sont opposés à la montée du Nazisme se sont également vus traiter de "conservateurs".
Écrit par : JLC | 13/05/2012
Cela dérange certains, si! :-)
Conservateur - ringard - d'un autre temps - "il faut évoluer avec son temps", etc... Beaucoup n'ose pas affirmer leurs oppositions au mal. Une sorte de peur viscérale. Le monde aime être aimé! Cela tue.
Voici ce que l'on dit de notre Saint Père Jean-Paul II en la matière et de ces pensées et ses actions, et témoignages concernant son dernier encyclique; "sa souffrance"! Dieu sait si lui n'avait peur de rien! Que Dieu le bénisse et le garde. Qu'il soit notre exemple! Pour l'amour de Dieu!
"
Les personnes en souffrances étaient également à ses yeux ; les enfants à naître, les personnes âgées, les malades. Dans notre civilisation contemporaine, disait-il, toutes ces personnes sont menacées. A tel point que "j’ose parler d’une « menace programmée »." Pour lui, les instances humaines, les parlements démocratiquement élus, usurpaient le droit de pouvoir déterminer qui a le droit de vivre et, inversement, qui peut se voir refuser ce droit sans faute de sa part. La plus grande pauvreté n’est-elle pas d’être indésirable ? De n’être espéré par personne ? C’était les paroles de Mère Teresa, béatifiée le 19 octobre 2003, par Jean-Paul II. Le Saint Père condamnait fortement tous les actes et pensées horribles de nos contemporains qui envisagent les solutions « avortements, eugénismes, euthanasie, pour écarter de la société les personnes non désirées, différentes, qui dérangent. Comme il disait ; « Si l’homme peut décider par lui-même, sans Dieu, de ce qui est bon et de ce qui est mauvais, il peut aussi disposer qu’un groupe d’hommes soit anéanti. Cela devient facile alors de trouver des solutions « officielles » donc « légalisées » pour que les personnes handicapées, ne naissent plus, pour que les personnes souffrantes dans leur corps ou leur tête soient tuées au nom de lois eugénistes, que des personnes handicapées soient stérilisées, ou que des fœtus handicapés ou non soient tués avant de voir le jour. Jean-Paul II dénonçait farouchement cette hypocrisie criminelle, cette idéologie du mal nommée « progrès civil des sociétés et de l’humanité entière ». Il s’agit en réalité d’une extermination décidée par des Parlements élus démocratiquement.
Ainsi va le monde où Dieu en tant que Créateur a été rejeté, et du même coup la source de détermination de ce qui est bien et de ce qui est mal. Jouir de la vie ; C’est devenu « pouvoir profiter de tout ce qui se présente, dans la possession totale de toutes ses facultés physiques et intellectuelles ». Si l’on n’est plus dans ce schéma, l’on devient indigne de vivre. Nous avons souvent entendu dire ici ou là, et nous l’avons peut-être aussi dit, conditionnés par la « pensée du monde » ; « On ne devrait pas laisser ces gens là vivre, ces enfants là naître, etc ! ». Nous sommes compatissant, pris de pitié. Quel drame ceci ou cela ! Nous avons peur. Alors nous pensons qu’il faut faire disparaître cette forme là de souffrance. En « choisissant » de tuer, suivant le slogant « choisir c’est un droit », nous soustrayons de notre vue ce qui nous dérange, nous fait peur, nous dissimulons la souffrance, mais nous ne la faisons pas disparaître. Ce n’est pas une solution, c’est un crime. Qui a le droit de décider de la vie d’une personne, ou de sa mort ? Nous luttons contre la peine de mort pour les criminels ! Quel paradoxe ! On ne peut pas tuer quelqu’un qui tue, mais on peut tuer quelqu’un qui gêne, par son handicap, parce qu’il dérange les habitudes, ou ne répond pas aux normes.
Chers combattants de l’Amour, nous dit Jean-Paul II ; N’entrez pas dans ce jeu de la société moderne, où l’on nie toute qualité de la vie aux êtres humains non encore, ou qui ne sont plus capables de comprendre ou de vouloir ou bien ceux qui ne sont plus en mesure de jouir de la vie comme sensation et relation. Ce n’est pas le combat de l’Amour cela ! Face à la souffrance, vous les bien-portants vous avez un premier devoir : témoigner de ce qu’est le respect, l’amour fraternel, la tendresse et parfois vous aurez le devoir du silence. » JPII. 15.8.83
Cela en dit long sur ce que le VATICAN et LE PAPE, même actuel pense de tout ceci!
Et nous chrétiens catholiques ... notre devoir est d'être aux côtés du Pape! Qu'attendons-nous?
En Europe ... on discute beaucoup, mais où sont les actions FORTES pour LA VIE ?
SECOUONS-NOUS! TOUS ! :-)
Aller... soyons forts dans la foi. Audacieux en Jésus.
Écrit par : Mizuki | 13/05/2012