BELGICATHO

Il faut bien se rendre compte que la Loge est une société occulte, ne divulguant donc pas elle-même sa doctrine. Elle doit donc se servir de tous les canaux indirects possibles pour faire passer ses idées dans l'opinion publique, et pour y endoctriner le plus grand nombre de personnes. Cette société occulte infiltrera donc en priorité le monde politique, le monde de l'enseignement, mais surtout le monde des médias. Celui-ci, véritable pouvoir non démocratique, est devenu une chasse gardée de la pensée maçonnique, surtout en Belgique et en France. C'est ce qui explique cette information très (grand) orientée, ou cette désinformation.

Or, la Loge ne peut se départir de son côté occulte, puisqu'il fait partie intégrante de sa stratégie dite « despotisme éclairé (... par le dieu Raison) ». Le peuple profane ne peut avoir accès à ce qui se dit et se passe dans les initiations, car seuls les initiés ont le droit de penser, le peuple est juste bon à produire et consommer pour enrichir les initiés. Ceux-ci méprisent le peuple profane, mais ils en ont besoin pour travailler pour eux. Difficile de trouver fonctionnement plus sectaire et despotique que ça. Pas étonnant que tous les dictateurs africains aient jugé très profitable pour eux d'entrer dans cette société occulte.

On peut donc se féliciter que Internet permette un certaine forme de contre pouvoir à celui, énorme, des médias officiels. Même si cela ressemble au combat du pot de terre contre le pot de fer, des blogs comme belgicatho sont un peu d'air libre face à l'endoctrinement Big Brother subi par la population.

Quant à l'Église belge, faut-il rappeler qu'elle est pieds et poings liés en Belgique, dans un statut assujetti à l'État, hérité du despote maçon Napoléon ? Et que même des prélats ou des personnalités catholiques belges se sont accommodés de cette dhimmitude maçonnique. Se faisant parfois même les propagateurs des idées de la Loge contre les idées de l'Église.

Écrit par : Pauvre Job | 04/06/2012

Expérience de vie... d'aujourd'hui. Grande discussion sur mon lieu de travail à propos du débat de dimanche sur l'intégration.

Un cher collègue, bien inspiré, se lance alors dans une comparaison avec l'Eglise... "et sa position loooongtemps moyen-âgeuse par rapport aux femmes". Ah bon. C'est alors que je lui ai demandé: "c'est intéressant. Peux-tu nous illustrer ton point de vue ?"... (embarras visible... un catho qui sort - encore ! - du bois... )

S'en est suivi la position de l'Eglise sur... l'avortement. Incroyable mais vrai. C'eût été délicat de rappeler le point de vue réel de l'Eglise sur le sujet, très bien rappelé sur ce blog il y a quelques jours. Mais j'ai eu la tâche facile: le Roi Baudouin fut cité pour son rôle "impensable" sur la question, lié à son refus de sanctionner la loi Lallemand-Michielsen (...) dépénalisant (conditionnellement) l'avortement. Soit dit en passant, dans le langage courant, le "conditionnellement" saute, et on a donc l'impression que l'avortement est permis dans tous les cas. La loi relative à l'euthanasie, votée une dixaine d'année plus tard, ne s'embarrassera pas des mêmes précautions sémantiques; en tout cas pas dans son titre.

Voilà donc le Roi Baudoin mêlé à l'illustration du caractère moyen-âgeux attribué à l'Eglise dans son traitement de la femme.

J'ai alors rappelé (c'est fou ce que certains oublient vite..) que le Roi avait souhaité que le gouvernement trouve une solution juridique, qui préserve à la fois la conscience du Souverain et l'ordre constitutionnel.

Il faut savoir que si le gouvernement, entouré de constitutionnalistes, n'avait pas trouvé de solution (le recours à l'empêchement temporaire de règner), il aurait abdiqué. On se souvient aussi que le Cardinal Danneels aurait essayé de convaincre le Roi de signer la loi dépénalisant l'avortement. La DH du 29/11/2011 parlait même de "révélations surprenantes" à ce sujet. Bref. Le Roi a refusé de sanctionner la loi, et a donc été jusqu'au bout de sa logique, que j'ai rappelée dans la discussion: le Roi devait-il être le seul citoyen belge à agir contre sa conscience, sachant qu'il serait allé jusqu'au bout s'il l'avait fallu ?

Le Gouvernement aurait pu refuser de suivre la position de Roi. Le Parlement aurait pu de voter le constat que l'impossibilité de voter avait pris fin. Imaginons que le Parlement ait refusé. Que ce serait-il passé ? Le Roi abdiquait et le Gouvernement démissionnait. On peut imaginer le fracas international que le pays aurait propulsé à l'échelle du monde ! C'est ce que j'ai dit ce lundi, à ces deux collègues, probablement peu habitués à ce genre d'échanges, amené par hasard.

Voilà donc la position de la cohérence défendue. Restait une cartouche (mouillée): "c'est incroyable qu'il ait fallu tout ce cirque par rapport à une seule personne !"... Ben il se trouve qu'il n'y a qu'un homme en Belgique habilité à sanctionner les lois !

On comprend bien pourquoi les médias (très grand-orientés comme on sait) font le block-out sur le rassemblement des familles et sur la parole du Pape (et sur celle du très intéressant Cardinal Scola...). C'est toute la justification d'un blog de réinformation !

Je voudrais pour conclure ce billet d'humeur faire mention de ma profonde gratitude et de mon affection pour le Roi Baudouin. Pour TOUTE son action, qui ne se limite pas à son attitude rappelée plus haut. Ce n'est pas sans raison que les Belges l'ont élu Belge de l'année... cette année-là.

Écrit par : Philippe | 04/06/2012