Des enfants parfaitement sains interdits de naissance (20/08/2012)

Un ami nous envoie ce témoignage et son commentaire au sujet d'une "erreur médicale" :

Elle a subi des pressions médicales pour se débarrasser de son fils

Source : http://www.religionenlibertad.com/articulo.asp?idarticulo=23992

« La gynécologue m’a dit 20 fois que je devrais avorter. Je lui ai répondu que j’étais catholique et que je ne le ferais pas ».

Son fils devait venir au monde avec le syndrome de Down et d’autres complications, mais ce n’était pas important pour les parents. Ils ont attendu le petit avec joie et avec une foi profonde. Seule la gynécologue leur conseillait d’avorter. Finalement, l’enfant est né, parfaitement sain.

Si Guadalupe n’avait pas été proche de Dieu, son fils Arturo ne serait probablement jamais né. Quinze ans auparavant, pendant sa grossesse, lors d’un examen gynécologique, après quelques analyses, la gynécologue l’a assurée que son enfant ne naîtrait pas normal.

Le premier diagnostic qui fut livré aux parents fut celui d’un profond syndrome de Down. « La gynécologue m’a dit que l’enfant ne vivrait même pas une année ». Le médecin s’est évertuée à réaliser de nouveaux tests, pour établir de quel handicap ou malformation il s’agissait, mais Guadalupe lui a confirmé qu’elle ne souhaitait pas se soumettre à ces tests. « Pour moi, tout ce qu’on m’expliquait n’était pas un malheur. C’est pour cette raison que je n’ai pas demandé un deuxième avis médical ».

Mais lorsque Guadalupe a exprimé sa volonté auprès de la gynécologue, celle-ci lui avait déjà proposé d’avorter son enfant. Non contente de cela, le médecin lui a suggéré une ligature des trompes parce que, selon elle, les futurs enfants de Guadalupe aussi devaient naître handicapés.

« Elle m’a dit 20 fois que je devrais avorter et je lui ai répondu que j’étais catholique et que je ne voulais pas me débarrasser de mon fils. Je lui ai dit que c’est moi qui allais en prendre soin, que l’enfant vivrait ce qu’il vivrait, et qu’elle devait arrêter de me proposer d’avorter ».

Prêts à apprendre

Guadalupe et son mari ont pensé que leur enfant allait vivre avec des conditions particulières, différentes de celles de leur premier fils. Mais « nous devrons simplement apprendre. Notre fils sera une joie pour nous ».

Et vint le jour de la naissance et il s’est avéré que Arturo était un bébé « parfait ». « Dans la salle d’accouchement, quand j’ai demandé à la gynécologue si le bébé allait bien, elle m’a répondu : ‘Oh qu’elle est drôle ! Elle se souvient toujours !’, comme surprise que je pose cette question sur la santé de mon fils, après son diagnostic ».

Aucune trace de malformation ou de trisomie 21. Il n’est rien arrivé de mal à Arturo. La gynécologue, qui s’était totalement trompée dans son diagnostic, n’a jamais demandé pardon à Guadalupe. « Ils ont dit que l’enfant naîtrait avec des problèmes et à la fin, il est né sain. Je me suis demandé ce que cette gynécologue aurait pensé si elle avait tué un enfant qui n’aurait pas été trisomique », a-t-elle ajouté.

Victimes de diagnostics erronés

Guadalupe n’a jamais voulu reparler à cette gynécologue. Elle pense qu’elle aurait dû le faire, « mais je me suis retrouvée si bouleversée par un tel manque de sentiments que je n’ai jamais plus voulu la revoir de toute ma vie ». Cette mère s’est également demandé combien d’enfants elle a empêché de naître en raison de pareils diagnostics erronés.

Elle a pu compter sur l’appui de son mari et sur le fondement de sa foi, pour supporter un possible handicap ou une maladie de son fils. Mais beaucoup d’autres femmes, sans appui familial, social ou spirituel, font confiance à ces diagnostics qui, parfois, sont erronés, et cèdent face aux pressions.

Aujourd’hui, à 15 ans, Arturo connaît toute l’histoire et remercie ses parents du courage d’avoir gardé le cap. Il a découvert ce qui s’est passé avant sa naissance, en tombant sur une brochure de laquelle est tombée une photo de sa mère qui le tenait dans ses bras. Au dos de cette brochure se trouvait une autre photo représentant une mère avec son bébé avorté.

La photo l’a beaucoup touché et il a demandé à Guadalupe pourquoi il apparaissait sur cette brochure d’une organisation pro-vie. « Il est resté très surpris mais il s’est rendu compte que quand nous parlons de l’avortement, ce qui est important, ce qui est en jeu, c’est un bébé, comme il l’a été lui-même ».

Cette famille, avec cinq enfants, sait très bien que « personne n’a le droit de dire qui peut vivre ou non ».

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Commentaire du traducteur

J’ai été très frappé par la lecture de cet article. Voilà un enfant qui aurait pu ne jamais voir le jour, si, comme la maman l’exprime, elle-même s’était retrouvée sans appui familial, social ou spirituel. Des pressions sont organisées auprès de parents : on leur fait comprendre que l’enfant à naître ne connaîtra que malheur et souffrance, et ne sera pour eux que source de chagrin. Je ne peux pas imaginer ce qu’est la vie avec un enfant trisomique, n’étant pas moi-même concerné.

Je me souviens par contre avoir vu un jour la bonté d’un enfant manifestement trisomique, à Banneux. Il est allé spontanément à la source des apparitions, et a ramené un gobelet d’eau à ses parents. Il avait le sourire au visage.

Je suis très frappé aussi par la légèreté d’une femme médecin, incapable d’exprimer un minimum d’humanité alors qu’elle se rend compte qu’elle s’est trompée dans son diagnostic et que son erreur aurait pu être fatale. Pas une excuse. Et plus grave, la question de la mère : combien d’enfants cette femme médecin a-t-elle empêché de naître ?

J’ai raconté cette histoire à un ami, il y a quelques jours. Ce que j’ai entendu permet de mesurer la banalisation de l’horreur et de l’erreur : « oh mais de toutes façons, il y a des erreurs médicales tous les jours » ! Et prenant comme exemple une personne qui se fait opérer de la myopie au laser… et qui se retrouve avec une myopie plus forte, suite à un mauvais réglage ! J’ai répondu ceci : « N’es-tu pas content, toi, que tes parents t’aient laissé aller à ton terme ? Ou bien ce droit n’est-il réservé qu’à ceux qui peuvent crier, se plaindre, manifester, signer des pétitions, voter ? »

Quelle est cette société qui ne prendrait pas ou plus en compte ceux qui ne peuvent donner leur avis, même s’ils sont les premiers concernés ? Un être humain ne vaut-il pas mieux que l’activation par suppression d’un compte de profits et pertes ? Alors quoi, dramatisation, sensiblerie excessive ? Ou révolte et réaffirmation de la foi qui nous enseigne le caractère sacré de la vie, même si les techniques que l’on sait faillibles nous apprennent que l’enfant naîtra avec un sexe masculin ou féminin, qu’il aura les cheveux bruns ou qu’il n’aura aucune disposition intellectuelle particulière ?

Comment ce qui n’est rien deviendrait-il un être humain ?

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