Eric de Beukelaer dénonce la religion de la surconsommation (11/09/2012)

Le doyen du centre-ville de Liège a lu Huxley durant ses vacances et y a découvert une critique assez prophétique de l'univers de la surconsommation qui nous environne :

"Brave New World" évoque, non sans humour, le triomphe de la consommation. Huxley imagine une société mondialisée, conditionnant l’homme au bonheur par l’évacuation de toute dimension spirituelle, métaphysique ou morale au profit de l’assouvissement des désirs. Les souffrances de l’âme y sont effacées par la consommation et la jouissance - par-dessus tout sexuelle, car dans "Brave New World" chacun appartient à tous. "Consomme et ne te prends pas la tête" , tel est le paisible credo d’une société ou l’idée même de Dieu a été remplacée par l’effigie d’Henry Ford, pionnier de la production de masse. Ce qui est puissant dans "Brave New World", c’est que le roman décrit un monde sans contrainte.

S'inspirant ensuite d'un essai de Jean Ziegler ("Destruction massive"), il en appelle, alors qu'une nouvelle crise alimentaire mondiale menace, à "un réveil des consciences, à notre portée, à condition que la "religion de la surconsommation" n’anesthésie pas durablement notre capacité à nous poser les vraies questions."

La chronique est ici : Brave New World

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