Eviter la banalisation de l'humain dans le système des soins (13/09/2012)
L'univers médical devient de plus en plus performant mais aussi très "technique", avec le risque de perdre de vue la dimension humaine du patient, dans son intégralité. Un livre approche ce thème et permet d'en approfondir la réflexion :
En se fondant sur des apports théoriques, des partages d’expériences et d’observations, les auteurs, issus de structures de santé et de formations, réfléchissent aux moyens d’atténuer le risque de banaliser l’humain dans le système de soins.
Présentation de l'éditeur :
Il est indéniable que la recherche et la technologie biomédicales ont permis au système de soins de s’organiser en vue de proposer à la population des moyens d’actions de plus en plus performants voire audacieux. Mais il est tout aussi indéniable que la place de l’humain, tant celui qui reçoit des soins que celui qui a choisi pour métier d’en donner, gagnerait à être repensée au sein de ce système.
Dès lors, comment écarter ou, du moins, atténuer le risque de banaliser l’humain ? Pour tenter de répondre à cette question, les auteurs se fondent sur des apports philosophiques et théoriques tout en ayant recours à des partages d’expériences et d’observations. Ces dernières ont été mises en perspective au cours de séminaires menés dans le cadre du GEFERS. Les participants, issus de structures de soins et de formations, ont ainsi eu l’opportunité de débattre, de mettre par écrit leurs réflexions et expériences, d’exercer leur esprit critique. Celui-ci a été particulièrement aiguisé par la forme théâtrale. Chacun des êtres humains jouant dans une des pièces quotidiennes où entrent en relation personnes soignantes et personnes soignées peut en effet d’un jour à l’autre interpréter différemment son rôle, révéler d’autres facettes de sa singularité.
La « frénésie du faire » qui caractérise souvent l’organisation des soins et des pratiques conduit à un travail plus systématique que subtil. Le risque augmente alors de la mise entre parenthèses de la singularité et de la sensibilité de chacun, ce qui peut déboucher sur sa banalisation. Ce livre vise à mettre en alerte sur une telle situation, et propose de réfléchir à ce que serait un système de soins davantage fondé sur l’humain.
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Commentaires
Faisant partie de l'Hospitalité diocésaine de Tournai, je peux vous dire combien les malades et les moins valides sont heureux, à Lourdes, d'être entourés de bénévoles qui, sans être des professionnels de la santé, simplement prennent le temps de les écouter. Les professionnels de la santé sont soumis à la pression du système capitaliste ("Time is money") et font de leur mieux pour pallier aux souffrances physiques et aux besoins physiologiques, mais rien (ou si peu) n'est fait pour pallier aux souffrances psychologiques, parfois bien plus importantes. Pour cela, il faut faire très attention aux "progrès" de l'euthanasie : Un jour pourrait venir où on pourrait euthanasier certains grabataires pour raisons économiques...
Écrit par : JLC | 14/09/2012