Le pari audacieux de Benoît XVI (17/09/2012)

Sous le titre "Le roi Salomon et la découverte de la vraie croix", Sandro Magister analyse le message délivré par le pape au Liban :

Au Liban, Benoît XVI a demandé pour tous le bénéfice de cette grammaire commune qu'est le droit naturel. Et il a indiqué aux chrétiens la croix comme signe de la victoire. Suivant l'exemple de Constantin, l'empereur qui assura la liberté de religion 

ROME, le 16 septembre 2012 – À peine son avion avait-il atterri à l'aéroport de Beyrouth que Benoît XVI a demandé aux citoyens du Liban de faire preuve de la sagesse du roi Salomon. Afin de conserver cet "équilibre" essentiel entre les chrétiens et leurs frères appartenant à d’autres religions qui peut servir de "modèle pour les habitants de toute la région et pour le monde entier". Dans un pays qui porte les marques d’une guerre civile et qui a été plusieurs fois envahi par des armées étrangères, le pari était audacieux. Mais le pape Joseph Ratzinger n’a pas hésité à le faire, au cours des trois jours de sa visite. Dans le discours qu’il a adressé, au palais présidentiel de Baadba, le samedi 15 septembre, aux représentants de la république libanaise, aux membres du gouvernement, aux dirigeants religieux et aux représentants du monde de la culture, il a demandé à tous de se retrouver unis autour de ces "valeurs communes à toutes les grandes cultures, parce qu’enracinées dans la nature de l’être humain".Parmi ces valeurs, il a mis au premier plan la liberté religieuse. À partir d’une référence inattendue à Constantin, qui concéda, en 313 après J.-C., la liberté aux chrétiens dans l’empire, Benoît XVI a demandé à ce que, non seulement au Liban – seul pays de la région dans lequel la conversion des musulmans au christianisme soit socialement tolérée – mais dans tout le Moyen-Orient, on ait pleine liberté de pratiquer publiquement toute foi religieuse, "sans mettre sa vie en danger". En plus de cela, parmi les "bases" de cette "grammaire qu’est la loi naturelle inscrite dans le cœur de l’homme", le pape a particulièrement mis en valeur "le caractère sacré de la vie donnée par le Créateur". La défense de la vie, a-t-il dit, est la voie qui conduit à la véritable paix :"Aujourd’hui, les différences culturelles, sociales, religieuses, doivent aboutir à vivre un nouveau type de fraternité, où justement ce qui unit est le sens commun de la grandeur de toute personne et le don qu’elle est à elle-même, aux autres et à l’humanité. Là se trouve la voie de la paix ! Là est l’engagement qui nous est demandé ! Là est l’orientation qui doit présider aux choix politiques et économiques, à chaque niveau et à l’échelle planétaire !".

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