ONU : pour Mgr Mamberti, c'est l'absence de prise en compte de la dignité de la personne humaine qui fait problème (03/10/2012)

Sur ZENIT.ORG : Mgr Dominique Mamberti, secrétaire pour les relations du Saint-Siège avec les Etats, est intervenu hier, 1er octobre 2012, dans le cadre de la 67ème session de l’assemblée générale des Nations Unies à New York, dont les travaux ont pour thème central le règlement de différends à caractère international par des moyens pacifiques.

On retiendra particulièrement cet extrait :

A la base de la difficulté à trouver des « solutions communes », estime l’archevêque, se manifeste une « crise anthropologique », c'est-à-dire une « faible conviction de la dignité suprême de toute personne, même quand elle vient d'être conçue ou quand elle se trouve dans un état végétatif ou terminal ».

Or il n’est pas possible de « garantir une coexistence pacifique et une coopération effective entre les Etats », si l’on s’en tient à une « vision anthropologique qui, sans nier en théorie l’importance de la dignité et des droits fondamentaux de la personne, relègue la dimension profonde de celle-ci et son unicité au rang de facteurs secondaires, et fait prévaloir des concepts collectifs vagues, réduisant la personne à la simple catégorie de « consommateur » ou « d’agent de production du marché » », explique-t-il.

La personne humaine, insiste Mgr Mamberti, « n'est pas un simple numéro dans la masse de la population mondiale ». Il s'agit « d'hommes et de femmes, chacun avec sa dignité et ses droits », rappelle-t-il, mettant en garde : occulter ces éléments conduit « irrémédiablement à la désintégration sociale et au conflit ».

L’archevêque soulève la nécessité de « rejeter » l'interprétation des traités sur les droits de l'homme qui ont « une vision réductrice et relativiste de l'homme, qui, usant habilement des expressions ambigües, menace le droit à la vie et tend à une déconstruction du modèle de la famille, fondée sur l’union d’un homme et d’une femme, orientée à la procréation et à l'éducation des enfants ».

Il invite en ce sens à « un effort constamment renouvelé pour revenir à la vision fondatrice » de l’ONU car « la paix ne pourra se faire sans une conviction partagée sur les valeurs fondamentales qui garantissent le respect de la dignité humaine ».

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