Homoparentalité : aucun cas sans conséquences (06/11/2012)
Sur Atlantico, ce matin (6 novembre)
Homoparentalité et effacement du père ou de la mère : "Je ne connais pas de cas dans lesquels il n'y a pas de conséquence"
C'est l'avis du pédopsychiâtre Jean-Pierre Winter qui pose la question des conséquences sur plusieurs générations
Atlantico : Certaines études affirment que la construction personnelle de l'enfant ne serait pas affectée par le fait de grandir dans une famille homoparentale. Pensez-vous qu'un enfant puisse être perturbé en étant élevé par deux parents du même sexe ?
Jean-Pierre Winter : Je ne poserais pas la question de cette manière car cette formulation nous est imposée par les militants de la cause homoparentale. Je dirais plutôt que tous les enfants ont un père et une mère. Ma question est donc de savoir quel est l'effet, soit dans le cas d'un couple de lesbiennes, soit dans le cas d'un couple de gays, de l'effacement d'un des deux parents. Ce qui me soucie, par expérience professionnelle, c'est de savoir comment, sur plusieurs générations, l’effacement d'une personne qui a contribué à la conception, aura des conséquences sur le psychique de l'enfant. En l’occurrence, je ne connais pas de cas dans lesquels il n'y a pas de conséquences. Même si on nous dit que les enfants élevés dans des familles homoparentale n'ont pas plus de problèmes que les autres, je pense qu'on n'a pas le recul qui permettra de savoir comment dans un temps plus long cette situation peut évoluer psychologiquement. Le temps du psychisme n'est pas le temps de la politique. Par ailleurs, on sait très bien que l'adoption n'est en elle-même pas simple, même pour des couples hétérosexuels. Il n'y a donc pas lieu de penser qu'en compliquant la tâche, cela s’avérera plus facile. Pour l'instant, toutefois, on ne sait pas comment cela peut évoluer.
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