Les méthodes d'apprentissage de la lecture et de l'écriture (08/12/2012)
A découvrir sur lire-écrire.org :
Sommaire
1 - Ce que sont la lecture et l'écriture
2 – Comparaison des méthodes d'apprentissage
Méthodes globales
Méthode alphabétique
Méthodes mixtes
Facteurs intervenant dans les comparaisons entre méthodes
Observations sur les comparaisons
Départ global et départ alphabétique
Faut-il parler français avant d'apprendre à lire ?
L'exemple anglais
Annexe – Le dernier état de l'art d'instruire en mixte.
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Commentaires
Que signifie ces considérations à propos des méthodes de lecture ? Celui qui a rédigé ces propos ne connaît pas grand'chose en pédagogie ... Comme dans certains autres domaines concernant la foi, il prône un retour en arrière. On parle de pédagogie "globale" et oublie que celle-ci a beaucoup évolué: et la méthode dite "par anticipation", en parle-t-il ?
Écrit par : Jacques Delen | 08/12/2012
Monsieur,
Ces propos sont très justes et la personne dont s'inspire ce texte est Mme Wettstein-Badour. Jetez un coup d'oeil ici pour vérifier si elle ne connait rien en pédagogie :
http://dr-wettstein-badour-parcours.blogspot.be/
Et c'est un enseignant et conseiller pédagogique qui vous le dit aimablement.
Écrit par : L.W. | 08/12/2012
@ jacques d ... L'arbre se juge à ses fruits et les fruits de l'apprentissage par la méthode globale ne sont ni très appétissants ni très nourrissants. Le fait qu'il ait fallu la faire « évoluer », en toute hâte et dans trente-six directions, est la meilleure preuve qu'elle ne produit pas de bons fruits. Car on ne peut faire de la pédagogie en révolutionnant ses méthodes pédagogiques, de manière discrétionnaire et plusieurs fois par génération. C'est le meilleur moyen de tuer toute pédagogie, toute transmission du savoir d'une génération à l'autre.
Et pourquoi jeter l'anathème sur la méthode alphabétique, alors qu'elle a fat ses preuves depuis plus d'un millénaire ? Cela résulte-t-il d'un simple désir de révolution culturelle, aussi violente, brutale et absurde que la révolution maoïste copiée par mai 68 ? Ce désir de croire qu'on est plus malin que ses ancêtres, simplement parce qu'on est né après eux, est un désir infantile qui existe depuis que l'homme est homme. Mais c'est se mépriser et se dénigrer soi-même que de mépriser et dénigrer ses ancêtres dont on a tout reçu. Votre mépris du « retour en arrière » vers le bon sens de nos ancêtres en est représentatif. Allez-vous aussi contester que ce sont bien nos ancêtres qui nous ont transmis cet héritage de la lecture et de l'écriture, que ce sont bien eux qui l'ont créé pour que nous en bénéficiions ?
Si vous voulez de bons fruits, il ne faut pas brûler l'héritage de vos ancêtres, il faut le faire fructifier, le faire évoluer sagement et intelligemment, comme eux-mêmes l'ont fait. Les bons fruits résultent d'une évolution faite par des sages, non d'une révolution iconoclaste faite par des apprentis sorciers.
Écrit par : Pauvre Job | 09/12/2012
Je reconnais les mérites du Dr Ghislaine Weltens-Baudour. Elle a fait avancer la réflexion, entre autre sur le plan de l’apprentissage de la lecture. Mais « sa voie » n’est pas la seule valable.
Vous connaissez Philippe Meirieu ?
Philippe Meirieu - Professeur de sciences de l'éducation à Lyon-II. Auteur notamment de Frankenstein pédagogue, ESF, 1996 ; La Machine-École (avec Stéphanie Le Bars), Gallimard,
« Folio », 2001.
Au lieu de vouloir que ces deux personnalités s’opposent, si nous tentions d’harmoniser leurs deux points de vue ? Sans les opposer !
Tous les deux veulent mettre les moyens d’apprentissage (lecture …) au service de l’enfant et non l’enfant au service de l’adulte et de l’école.
« (…) Les méthodes actives, qui mettent l'individu en situation de construire son savoir par lui-même, ne sont pas des méthodes parmi d'autres. Elles n'imposent nullement au maître de renoncer à ses prérogatives : car c'est lui qui organise la situation d'apprentissage et identifie les contraintes et les ressources qui permettent d'apprendre par soi-même. C'est bien lui aussi qui garantit que le groupe ne bascule pas dans l'idolâtrie, qui incarne l'exigence de recherche de la vérité, ainsi que le refus de tout dogmatisme qui doivent être transmis aux élèves en même temps que les savoirs eux-mêmes, dans le même acte, dans le même temps. Ainsi la classe devient un lieu où l'on apprend à se dégager du conflit d'opinions, un lieu où, précisément, il y a à discuter, à examiner avant d'accepter, à faire fonctionner son intelligence. » (Ph. Meirieu)
La place me manque évidemment pour développer davantage.
Je ne jette aucunement d'anathème !
Écrit par : Jacques Delen | 09/12/2012
L’éducateur doit rester un bricoleur (à ne pas prendre au sens d’amateur), qui analyse une situation, trouve un but à atteindre mais ne possède jamais des outils prédéterminés : chaque situation pédagogique est différente, les outils doivent être en perpétuel changement. Patience et courage sont deux grandes vertus du pédagogue. Quiconque se donne pour but de faire émerger la liberté de l’autre entre en pédagogie. En matière d’éducation, toute évaluation risque bien de reposer un malentendu fondamental puisque l’on évalue toujours des résultats, alors que l’on cherche à éduquer des hommes, c’est-à-dire à construire des sujets libres.
Écrit par : Jacques Delen | 09/12/2012