Enseignement supérieur belge francophone : le Ministre Marcourt va corriger sa copie… (10/01/2013)
L’Union wallonne des Entreprises joint sa voix à celle de l’ Université Catholique de Louvain (UCL) en demandant au ministre Marcourt d'intégrer davantage l'économie dans son projet et de revoir le découpage en cinq pôles géographiques. C’est ce qu’annonce ici la « Dernière Heure » :
« BRUXELLES Le projet de réforme du paysage de l'enseignement supérieur, bloqué par l'opposition de l'UCL, a évolué ces dernières semaines et son porteur, le ministre Jean-Claude Marcourt, espère avant la fin du mois une adoption en première lecture au gouvernement, afin d'entamer les consultations formelles avec l'ensemble des acteurs, a-t-il indiqué mardi en commission du parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Le processus menant à ce projet, qui crée une académie unique de recherche et d'enseignement supérieur (ARES), cinq pôles géographiques et assouplit le cursus d'enseignement supérieur, a reçu dernièrement le soutien de cinq recteurs d'universités sur six.
L'Université catholique de Louvain (UCL), qui mène l'opposition au projet avec plusieurs hautes écoles gravitant dans son giron, a reçu vendredi une mise à jour du texte, afin d'éviter des interprétations fondées sur une mauvaise version du projet et tenter de résoudre "l'une ou l'autre difficulté", a indiqué M. Marcourt (PS), interrogé par Joëlle Kapompolé (PS).
Prudent dans son expression, le ministre a fait part de son "étonnement" du soutien "si massif" des cinq recteurs (ULB, ULg, UNamur, UMONS et Saint-Louis-Bruxelles) au processus initié. "Ils se montrent satisfaits du caractère évolutif du texte", a-t-il relevé.
Jean-Claude Marcourt a une nouvelle fois insisté sur le caractère évolutif du texte, même après un éventuel accord du gouvernement en première lecture, qu'il espère obtenir avant la fin du mois. "La réforme est attendue par l'ensemble des forces politiques", a-t-il affirmé, assurant que le climat entre les partenaires de la majorité restait "excellent" à ce sujet, et se réjouissant de la note de 7/10 accordée par Didier Reynders (MR) à son projet dimanche sur RTL-TVi.
L'UWE demande à M. Marcourt d'intégrer davantage l'économie
L'Union wallonne des Entreprises (UWE) a demandé mardi au ministre francophone de l'Enseignement supérieur Jean-Claude Marcourt - par ailleurs ministre wallon de l'Economie - d'intégrer davantage l'économie dans son projet de réforme de l'enseignement supérieur.
"On ne trouve pas de référence dans le texte au caractère essentiel du rôle économique de l'enseignement", déplore l'UWE, tout en jugeant positive la participation des milieux économiques au conseil d'orientation de l'ARES, la future académie unique de recherche et d'enseignement supérieur.
Autre manquement aux yeux de l'organisation entrepreneuriale, le projet de décret n'apporte pas de remède au manque d'étudiants dans certaines filières, ou de la surpopulation d'autres, par rapport aux possibilités du marché de l'emploi.
L'organisation en cinq pôles géographiques pose des questions quant aux objectifs d'ouverture au monde et d'internationalisation et risque de produire un repli sur soi, craint l'UWE.
L'Union réclame aussi des clarifications concernant l'articulation entre entreprises et établissements (contribution financière aux établissements, aide au développement des entreprises), l'influence de l'ARES sur la recherche à laquelle participent les entreprises, les spin-offs, etc.
L'UWE demande d'être associée aux réflexions en cours.
Le ministre Marcourt a répété mardi au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles que son projet était évolutif, et qu'il espérait avant la fin du mois un accord du gouvernement en première lecture pour pouvoir entamer les concertations formelles.
Référence ici : Enseignement supérieur: Marcourt veut passer un cap
L’Union wallonne des entreprises entre dans la danse. Enjeux et stratégies…A suivre.
Last minut :
Dans la « Libre », nous lisons ce communiqué que publie l’agence Belga (extrait) :
« Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles s'est accordé jeudi sur la création d'une Académie de Recherche et d'Enseignement Supérieur (ARES), l'un des deux volets de la réforme du paysage de l'enseignement supérieur préconisée par le ministre Jean-Claude Marcourt.
Les ministres devront par contre se revoir la semaine prochaine sur la question de la création de pôles géographiques. Le ministre-président Rudy Demotte s'est montré optimiste sur l'issue du dossier qui suscite une franche hostilité de l'UCL et de certaines hautes écoles et divise la majorité Olivier. "Nous ne sommes pas devant un 'non possumus' même s'il faudra encore un peu de travail", a-t-il souligné à l'issue de la réunion du gouvernement.
Plusieurs pistes sont sur la table, indiquait-on à bonne source: la création de 5 pôles (Bruxelles, Hainaut, Liège-Luxembourg, Namur et Brabant wallon) préconisée par M. Marcourt, 4 pôles dont l'un associe Bruxelles et Brabant wallon ou 7 pôles. M. Demotte a insisté sur l'importance de la création d'une Académie à l'échelle de la Fédération Wallonie-Bruxelles. "Ceux qui pensaient que l'on allait régionaliser l'enseignement supérieur peuvent être rassurés", a-t-il dit. »
Source ici Enseignement supérieur : accord sur l'Académie, pas encore sur les pôles
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