Pilule : la polémique enfle (23/01/2013)
Nous lisons sur gènéthique.org :
(France) Polémique sur la pilule: 1300 gynécologues signent un manifeste
En pleine polémique concernant l'usage des pilules de 3ème et 4ème génération, "un manifeste commun du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF), de la Fédération nationale des collèges de gynécologies médicale, et de la Société française de gynécologie, a recueilli 1293 signatures de spécialistes". Celui-ci fait suite à l'article du quotidien Le Monde, du 11 janvier dernier, "qui met en cause l'intégrité de 4 gynécologues-obstétriciens, (le Pr Israël Nisand, les Dr Christian Jamin, Sylvain Mimoun et Brigitte Letombe) aux liens d'intérêt avec les laboratoires relativement ténus" (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 11/01/13). Dans leur manifeste, les gynécologues précisent: "Nous, gynécologues et gynécologues-obstétriciens publics et libéraux, leur manifestons notre soutien personnel et professionnel. Nous travaillons tous pour le bien des femmes, avec l'industrie pharmaceutique, dans le respect de la loi et de l'éthique médicale et de la transparence. Nous ne sommes pour autant ni achetés ni vendus".
Pourtant, selon le médecin généraliste Sauveur Boukris, l'affaire de la pilule, tout comme l'affaire du Mediator en 2010, sont bien "la conséquence d'un système fondé sur le marketting médical". Dans le cadre de la pilule, il précise: "les laboratoires pharmaceutiques présentent des contraceptifs comme une innovation thérapeutique alors que c'est faux. En les baptisant '3è' ou '4è génération', ils laissent entendre que les précédentes sont obsolètes. Et les médecins tombent dans le panneau!". Enfin, il explique que si "les médecins sont si facilement manipulés", c'est "parce que l'industrie pharmaceutique est leur principale source d'information par l'intermédiaire des visiteurs médicaux ou des congrès". Pour Sauveur Boukris, la solution serait par conséquent que "les médecins et les étudiants [aient] un regard plus critique" mais également "que les autorités de contrôle ne donnent pas trop vite des autorisations de mises sur le marché et que leurs experts ne soient jamais consultants pour les laboratoires".
Sources : legeneraliste.fr 22/01/13 - Le Quotidien du Médecin.fr 22/01/13 - Pèlerin 24/01/13 -
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Commentaires
Au-delà de la question importante des risques pour la santé des femmes qui prennent la pilule, il faut aussi se demander pourquoi la collectivité doit payer pour cette pilule. Car enfin, ces femmes font un choix strictement personnel en utilisant ces pilules. Et elles ne sont pas du tout malades (en tout cas, avant de prendre la pilule). Alors, pourquoi doit-on puiser dans l'argent de la sécurité sociale pour rembourser des femmes qui font un choix personnel et qui ne sont pas malades ? A-t-on trop d'argent disponible pour soigner les vrais malades ? Je crois plutôt que c'est cette société qui est malade et qui devrait se faire soigner.
Écrit par : Pauvre Job | 23/01/2013