Mali : et après ? (30/01/2013)

Jean-Sylvestre MONGRENIER, chercheur associé à l’Institut Thomas More , se penche sur L’avenir incertain du Mali réunifié :

Le 28 janvier 2013, Tombouctou est tombée sans coup férir entre les mains de l’armée française, accompagnée de troupes maliennes. Le but de guerre, tel qu’il est présenté par François Hollande, est la restauration de l’intégrité territoriale du Mali. La tâche sera de longue haleine et ses objectifs doivent être plus circonscrits | Par 

La liquéfaction accélérée de l’Etat malien, début 2012, et la perte totale de contrôle du Nord-Mali ne sont pas des épiphénomènes de l’histoire africaine post-coloniale. La rhétorique des gouvernements de la CEDEAO (Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest), l’exercice de multilatéralisme appliqué conduit depuis Paris et les résolutions des Nations unies n’auront en rien ralenti le processus. In fine, la reconquête de Tombouctou repose sur la seule force des armes mais il sera autrement plus difficile de redresser la situation politique d’ensemble. Ce sont des forces profondes qui travaillent le Mali et l’ensemble de la région à cheval sur le Sahel-Sahara et l’Afrique de l’Ouest. Aussi l’objectif proclamé – la souveraineté du Mali sur l’intégralité de son territoire – requerra-t-il un effort de longue haleine. Les objectifs politiques doivent donc être plus circonscrits. 

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