Belgique : quand l'euthanasie est pratiquée sur des mineurs (03/03/2013)
Source : Institut Européen de Bioéthique
Des enfants mineurs régulièrement euthanasiés en Belgique ?
Il est évident que l'euthanasie est pratiquée chez des mineurs et nous le savons tous», a indiqué mercredi en Commission du Sénat Dominique Biarent, chef de service Soins intensifs et urgences à l'Hôpital universitaire des Enfants Reine Fabiola alors qu'ont débuté les discussions sur l'extension de la loi actuelle.
Oui, «il s'agit d'euthanasie active», a confirmé le docteur Biarent, interrogé par plusieurs sénateurs. Cette information a été confirmée par le docteur Joris Verlooy, spécialiste en hématologie et oncologie à l'hôpital universitaire de Gand. Il est« très difficile » de le dire publiquement, il faut être « très prudent », vu l'illégalité de tels actes, a-t-il précisé alors que la présidente de la Commission, Elke Sleurs (N-VA), également médecin, lui rappelait le caractère public de la réunion.
Les deux médecins ont notamment évoqué des rapports d'enquête scientifique évoquant le phénomène. «Les médecins ont besoin d'un cadre légal», a lancé Dominique Biarent dans un appel aux sénateurs. Les médecins doivent pouvoir agir «sans devoir se demander si leurs collègues devront leur apporter des oranges», a-t-elle précisé.
Certaines propositions de loi font état d'un âge limite, d'autres pas, se référant à la capacité de discernement de l'enfant. La commission réunie des affaires sociales et de la justice du Sénat a donc commencé ses auditions, en se posant la question, non du principe, mais de l’opportunité de mettre en place une limite d’âge légale. Certains proposent de retenir une définition plus floue : autoriser l’euthanasie sur un mineur dès lors qu’il apparaîtra comme ayant une capacité de jugement suffisante. La détermination d'un âge limite dans la perspective d'une extension aux mineurs de la loi sur l'euthanasie n'est pas évidente, selon les premiers experts entendus en Commissions de la Justice et des Affaires sociales du Sénat.
Le commissaire flamand aux droits de l'Enfant, Bruno Vanobbergen, a évoqué l'âge de 12 ans alors que d'autres ont invité à se référer à la capacité de discernement de l'enfant. Le délégué francophone aux droits de l'enfant, Bernard De Vos, a évoqué l'âge de 15 ans, pour une prise de décision autonome des parents. S’opposant à cette façon de voir les choses, le professeur Chris Van Geet, spécialiste en biologie moléculaire à la KUL, s'est clairement positionnée contre une extension de la loi. Evoquant un "problème éthique énorme" dont elle s'est demandé s'il pouvait être résolu par la loi, elle a plaidé en faveur d'un meilleur encadrement de la formation médicale. Mme Van Geet a également justifié sa position en évoquant les statistiques officielles néerlandaises, mais également belges, selon lesquelles aucun enregistrement de cas d'euthanasie n'a été réalisé ces dernières années concernant des jeunes jusqu'à 19 ans.
Alors que ni le CD&V ni le cdH n'ont déposé de proposition de loi, ces déclarations ont poussé le sénateur Rik Torfs (CD&V) à se demander si on ne se dirigeait pas vers une "loi-symbole". Source : La Libre.be
Voir tous les projets de loi ICI
12:11 | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | |
Imprimer |
Commentaires
Les promoteurs de ces lois transforment de plus en plus les médecins en tueurs professionnels. Et leur stratégie est toujours la même. C'est celle de dire qu'il n'y a pas moyen de faire autrement et que cela se pratiquera de toutes façons, même si une loi l'interdit.
Déjà avec l'avortement, on avait trouvé un médecin qui acceptait de dire qu'il le pratiquait, afin de briser le tabou du respect de la vie et donc le tabou du serment d'Hippocrate. Un médecin prétendait devant toute la population qu'il n'était pas payé pour guérir et apaiser les souffrances de ses semblables, mais qu'il était payé pour tuer les plus faibles et les plus innocents d'entre eux. Et il réussit à faire croire qu'il ne faisait cela que pour le bien supérieur de celles qui le payaient pour tuer.
Un autre argument de ces promoteurs du droit de tuer fut d'ailleurs de dénoncer les avortements qui se pratiquaient déjà dans des arrière cuisines, de manière amateur ou artisanale. Ils argumentèrent donc qu'il y aurait toujours des avortements, que la société les interdise ou non. Et qu'il valait donc mieux faire éliminer les bébés par des tueurs professionnels, et en outre de faire rembourser ces meurtres de bébés par toute la société. Même plus question de faire payer eux-mêmes les commanditaires de ces tueurs.
Tout cela est complètement cynique. Car il est aussi évident qu'il y aura toujours des meurtres et assassinats d'enfants ou adultes, même si la société les interdit. Pourquoi ces gens ne pourraient-ils alors plaider pour leur dépénalisation, et pour qu'ils ne soient plus exécutés de manière amateur et artisanale. Et donc les faire simplement exécuter par des tueurs professionnels, avec diplôme de médecine, et les faire rembourser par la sécurité sociale ?
On peut se demander pour quelles raisons une telle société a aboli la peine de mort pour les criminels dangereux et récidivistes, mais institutionnalise de plus en plus les peines de mort pour les plus innocents de ses citoyens. Et pour quelles raisons des médecins acceptent d'être ainsi transformés en tueurs professionnels, de gagner leur vie sur la mort d'innocents.
Écrit par : Pauvre Job | 03/03/2013